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La Birmanie se dote d’un numéro de code-barres international

Code barre 883 en BIrmanieCode barre 883 en BIrmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 23 février 2020, mis à jour le 23 février 2020

Les codes-barres existent bien sûr en Birmanie… mais ce sont pour l’instant ceux de produits d’importations ! Jusqu’à la semaine dernière en effet, les entreprises et organisations birmanes ne pouvaient pas créer de code-barres universel relatif à leur pays car celui-ci n’était pas adhérent du système international de gestion et reconnaissance de ces codes, le GS1, établit en 1973. C’est désormais chose faite, le pays ayant rejoint le GS1 en mai dernier, et ce samedi 22 février l’Association birmane des chambres de commerce et d’industrie (UMFCCI) a célébré l’obtention d’un indicateur spécifique de la Birmanie dans ces codes-barres : le 883.

Ce code-barres sera géré par l’Association birmane du code-barres (MBA), qui comprend 18 membres et est une émanation de l’UMFCCI en accord avec l’Association birmane des industriels (Myanmar Industrial Entrepreneurs Association), l’Association birmane des détaillants (Myanmar Retailers Association) et l’Association birmane des producteurs et exportateurs de produits alimentaires (Myanmar Foodstuff Producers and Exporters Association).

Jusque-là, les exportateurs birmans désireux d’accoler des codes-barres à leurs produits étaient obligés d’acheter ceux-ci à leurs voisins, et bien des produits birmans se retrouvaient exporter avec des codes de Singapour, de Chine ou de Thaïlande… Aucun mensonge derrière ce procédé : les produits n’étaient pas vendus comme « Made in… » d’un autre pays que la Birmanie… mais ils n’étaient pas non plus obligatoirement vendus comme « Made in Birmanie ». Or, l’absence de traçabilité ou la traçabilité relative que signifie de passer par des codes-barres d’une autre nation nuisaient bien sûr aux exportations birmanes. « Maintenant que nous disposons de notre propre code-barres, nous entrons directement dans la logistique et le marché global de la planète », estime ainsi U Zaw Min Min, président de l’UFMCCI.

Selon plusieurs adhérents des organisations-mères de la MBA, l’absence d’un code propre à la Birmanie était un lourd handicap en termes d’exportations mais aussi de concurrence locale. « Disposer d’un tel code va faciliter l’identification des produits de contrebande et aider aussi à lutter contre les malversations », affirme un industriel. De fait, grâce à la création d’une chaîne logistique numérique dont chaque acteur dépend des autres, il devient plus difficile de cacher ses transactions, ce qui équilibre en partie la concurrence.

Les officiels poussent donc les divers acteurs économiques à passer aux codes-barres et à promouvoir ceux-ci. Ce n’est toutefois pas gratuit. Et si des ateliers de formations et de sensibilisations à l’utilisation et aux bénéfices de cette technologie seront organisés en théorie à travers tout le pays, l’acquisition des codes eux-mêmes est payante et ils peuvent être achetés pour l’instant auprès de l’UMFCCI.

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