La nouvelle a été publiée par un officiel thaïlandais, Surasak Thanaisawanyangkoon, sur sa page Facebook : « Deux travailleurs migrants birmans ont été testés positifs au Sars-nCov-19 et sont actuellement soignés dans un centre de traitement de Bangkok ». Surasak Thanaisawanyangkoon est le directeur du service des maladies infectieuses au ministère thaïlandais de la Santé et il a explique que l’une des deux victimes est une femme de 34 ans, et l’autre un homme de 24 ans. Les deux travaillaient à Bangkok dans « l’industrie du spectacle et du divertissement » et donc dans des lieux très fréquentés et au contact de beaucoup de personnes. Et c’est à Bangkok qu’ils ont été contaminés. En revanche, selon l’officiel, « les autorités ne savent pour l’instant pas combien de temps ces deux personnes ont travaillé en Thaïlande et si elles ont été amenées à faire des aller/retour avec la Birmanie récemment ».
Si ces deux cas sont avérés, la situation est moins claire pour les deux autres travailleurs émigrés birmans qui ont été refoulés par la police Thaïlandaise à la frontière de Kawthaung/Ranong dans le sud du pays. Deux travailleurs birmans transfrontaliers sont revenus à Kawthaung le 20 mars au matin afin de renouveler leur visa de travail, ce qui s’est fait sans tracas. Mais le lendemain, lorsqu’ils se sont présentés au poste de douane, la police Thaïlandaise a constaté qu’ils souffraient tous les deux d’une forte fièvre, et elle a donc refusé de les laisser entrer. Les deux hommes ont été immédiatement conduit à l’hôpital de Kawthaung où ils ont été pris en charge. Une rumeur locale et sur les réseaux sociaux a alors commencé à se reprendre, affirmant que les deux étaient atteints du coronavirus. Le médecin-chef de l’établissement, le Dr. Khin Zaw, a aussitôt démenti, expliquant que les malades étaient en effet fiévreux mais que pour l’un ce n’était que passager, que sa fièvre était désormais tombée et qu’il était sorti de l’hôpital et que pour l’autre, il était toujours en soins mais ne présentait aucuns des symptômes respiratoires liés au Covid-19 et que sa maladie était autre. Dont acte.