Édition internationale

“Chinois recherche Birmane pour gestation pour autrui”

“Chinois recherche Birmane pour gestation pour autrui” en Birmanie“Chinois recherche Birmane pour gestation pour autrui” en Birmanie

Dans notre édition de vendredi 14 décembre nous évoquions le drame (https://lepetitjournal.com/birmanie/de-plus-en-plus-de-birmanes-vendues-et-mariees-de-force-en-chine-246322) des mariages forcés de Birmanes en Chine, la frontière poreuse entre les deux pays au niveau des états de Shan et de Kachin facilitant de nombreux trafics, dont celui d’êtres humains. A Muse, juste à la limite entre le Nord-Est de l’état Shan et la Chine, c’est un type de “commerce” apparenté qui vient de susciter d’abord la stupeur puis la colère de la majorité des habitants. La semaine dernière, le centre-ville s’est couvert d’affichettes – murs, arbres, lampadaires… - proposant de l’argent à des femmes birmanes en échange d’une gestation pour autrui, sans que pour l’instant les colleurs aient été identifiés. U Thaung Tun, président de Gayuna, une association d’aide sociale, s’indigne : “cette publicité constitue une véritable honte et les Chinois viennent illégalement en birmanie pour la coller”. Pourtant rien ne prouve ni ne dit que ce sont des Chinois et pas des citoyens birmans qui posent ces annonces. La publicité propose, en Birman et en Chinois, à des femmes volontaires de moins de 35 ans d’accepter une grossesse et ensuite de s’occuper du nourrisson durant un mois en échange d’une rémunération de 13 000 yuans par mois (environ 1 650 euros). Aujourd’hui la Chine proscrit totalement la gestation pour autrui. La diversité juridique caractérise cependant ce type de procréation au niveau mondial : la France l’interdit, le Royaume-Uni, la Belgique ou l’Australie – entre autres - l’autorise mais seulement de manière altruiste et sans échange d’argent, l’Inde le permet de la manière la plus complètement commerciale… tout comme le Texas… 

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Publié le 17 décembre 2018, mis à jour le 17 décembre 2018

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