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Ces diplomates qui prennent position contre le régime militaire

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L'ambassadeur Kyaw Zwar Minn à Londres ne pouvant pas entrer dans l'ambassade de Birmanie (DR)
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 24 juin 2021, mis à jour le 24 juin 2021

Parmi les difficultés pour circuler entre la Birmanie et d’autres pays figure le fait qu’il est nécessaire pour les voyageurs potentiels d’être à un moment ou à un autre en contact avec une ambassade de Birmanie. Or, depuis le coup de force militaire du 1er février dernier, un certain nombre de diplomates observent le mouvement de désobéissance civile, ce qui ralentit ou parfois empêche le fonctionnement normal du travail consulaire.

Le représentant de la Birmanie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Kyaw Moe Tun, votant en faveur de la résolution de l’Assemblée générale contre… l’actuel gouvernement birman a illustré on ne peut mieux la situation diplomatique birmane actuelle : n’ayant pas de forts moyens de contrainte à l’étranger, les militaires au pouvoir ne peuvent que mal diriger certaines ambassades. Ainsi à Berlin, Genève, Londres, Los Angeles, Ottawa, Paris, Tel Aviv, Tokyo ou Washington, une vingtaine de diplomates pour l’instant ont prêté allégeance au gouvernement d’unité nationale (NUG), un gouvernement « fantôme » désigné par des parlementaires élus en novembre 2020 et exilés depuis le coup du 1er février. Ce nombre de 20 est rendu public par le NUG lui-même.

Cas emblématique de dysfonctionnement au sein d’une ambassade, le représentant nommé par l’ancien gouvernement à Londres, l'ambassadeur Kyaw Zwar Minn, soutien notoire d'Aung San Suu Kyi, a été « expulsé » de son ambassade par son adjoint, lui proche des militaires désormais au pouvoir. Depuis, le mandat de Kyaw Zwar Minn a été annulé et le Foreign Office a officiellement pris acte de cette décision, le Royaume-Uni reconnaissant des États et non des gouvernements.

Tous ces diplomates restés fidèles au gouvernement issu de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) se retrouvent sans emploi, privés de salaires, de logement, de statut, et évidemment dans l’impossibilité de rentrer dans leur pays. Ils bénéficient en revanche de la bienveillance des autorités de leur pays hôte et continuent à officier informellement en établissant des échanges entre le NUG et leur pays d’accueil.

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