Édition internationale

Michel Aoun accueilli en grande pompe en France

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Capture d'écran compte twitter de l'Elysée
Écrit par Charbel Moussalem
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 30 septembre 2017

Le président libanais a effectué sa première visite d’Etat du 25 au 28 septembre au cours de laquelle il a été notamment reçu avec les honneurs par son homologue français Emmanuel Macron.

 

La République française a réservé à Michel Aoun, premier dirigeant étranger à effectuer une visite d’Etat en France depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron, un accueil à la hauteur des liens historiques qui unissent la France au Liban.

 

Ce déplacement a été l’occasion pour les deux chefs d’Etat de développer leurs points de vue sur la situation du Liban, confronté aux conflits régionaux et à la crise des réfugiés syriens.

M. Macron a exprimé l’attachement de la France à la stabilité et la souveraineté du Liban, « modèle de tolérance, de pluralisme et de démocratie »,  lors d’une conférence de presse commune organisée à l’Elysée  à l’issue d’un entretien avec son homologue libanais.

Le président français a également rendu hommage à l’armée libanaise qui a combattu le groupe Etat islamique. Il a annoncé par la même occasion l’organisation début 2018 par la France d’une conférence de soutien à l’armée libanaise avec le concours de l’Onu et de l’Italie, premier contributeur européen  de la Force intérimaire des Nations Unies (FINUL).
 

De son côté, le président Aoun s’est longuement exprimé sur la question du retour dans leur pays des réfugiés syriens installés au Liban, condition indispensable selon lui pour renforcer la stabilité du pays. Sur un autre plan, il a exprimé son attachement à la francophonie, signe de la « profondeur des relations entre le Liban et la France ».
 

M. Aoun s’est également exprimé sur le dossier du conflit israélo-arabe. Exprimant son attachement à la résolution 1701 des Nations unies, le président libanais a déploré que l'armée israélienne poursuive ses violations du territoire libanais.
 

Il a par ailleurs appelé son homologue français à soutenir la candidature du Liban à l’ONU « en tant que siège officiel et permanent du dialogue entre les civilisations afin de faire face au terrorisme ».

 

Au terme de cette conférence de presse, les deux hommes se sont rendus à l’institut du monde arabe pour l’inauguration de l’exposition « Chrétiens d’Orient : 2000 ans d’histoire », deuxième fait marquant de sa visite.

A cette occasion, M. Macron a affirmé qu’il était du devoir de la France de protéger les chrétiens d’Orient et les minorités de la région, précisant que cela ne devait pas être perçu comme un soutien au président syrien Bachar el-Assad, qui justifie souvent son action par la défense des communautés minoritaires, notamment chrétiennes, dans son pays.

 

La journée avait débuté par le dépôt d’une gerbe sur la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe, aux Champs-Elysées.

 

A Paris, Michel Aoun, accompagné de ministres et de députés libanais, a également rencontré le Premier ministre Edouard Philippe, les ministres français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l’Economie, Bruno Le Maire, les présidents du Sénat, Gérard Larcher, et de l’Assemblée nationale, François de Rugy, ainsi que la maire de la capitale, Anne Hidalgo.

 

Le président libanais s’est dégagé une soirée afin de rencontrer des Libanais installés à Paris, où M. Aoun a vécu pendant 15 ans durant son exil, dans un grand restaurant parisien.

 

Emmanuel Macron doit se rendre au Liban au printemps prochain.
 

 

Charbel Moussalem 2
Publié le 30 septembre 2017, mis à jour le 30 septembre 2017
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