L’actualité des sept derniers jours a été marquée par les protestations dans tout le pays contre l’incapacité du pouvoir à résoudre la crise économique, le délai de 72 heures que Saad Hariri accorde aux composantes de son gouvernement pour régler la situation et les feux qui ont ravagé de nombreuses régions, dont le Chouf.
Manifestations sans précédent contre le pouvoir
Depuis trois jours maintenant, des milliers de Libanais sont dans la rue. Dans tout le pays, ils expriment leur colère contre les dirigeants et la classe politique en général. Le projet de taxe sur les appels WhatsApp, annoncé jeudi, a mis le feu aux poudres, malgré son abandon. Depuis jeudi soir, le Liban est à l’arrêt. Les manifestations se poursuivent devant le siège du gouvernement à Beyrouth et dans toutes les régions. Un rassemblement a même eu lieu non loin du palais présidentiel à Baabda. De nombreuses routes sont bloquées. Banques, écoles et universités sont fermés. Une grève générale paralyse le secteur public. Globalement pacifiques en journée, les rassemblements ont quelque fois tourné à la confrontation avec les forces de l’ordre les nuits précédentes.
Gouvernement : Hariri donne 72h
Le gouvernement va-t-il sauter la semaine prochaine ? Vendredi, le premier ministre Saad Hariri a annoncé qu’il donnait 72 heures à son gouvernement pour trouver des « réponses » à la crise socio-économique, faisant porter aux partis qui forment la coalition au pouvoir la responsabilité du retard pris dans l’adoption du budget 2020 et des réformes structurelles réclamées par la communauté internationale.
Le Liban touché par une centaine d’incendies
Partout dans le pays, et plus particulièrement dans la région du Chouf, de violents incendies, alimentés par les fortes chaleurs et les rafales de vent, ont détruits forêts, véhicules et autres biens matériels en début de semaine. Certains responsables se sont interrogés sur le caractère criminel de certains de ces feux. Grâce notamment aux canadairs et hélicoptères venus de Chypre et de Jordanie, les pompiers, aidés par les riverains, ont réussi à venir à bout des incendies. Face àl’ampleur des dégâts, qui reste à évaluer, l’état d’urgence « environnementale » a été décrété.