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L’Ecole du one-man-show de passage au Liban

photo LPJ ecole du one man showphoto LPJ ecole du one man show
prise de la page Facebook de l'Ecole du one-man-show Liban
Écrit par Léa Balézeau
Publié le 1 mars 2019

A l’initiative de Sheryn Knaider, l’Institut français (IF) de Beyrouth a accueilli l’Ecole du One Man Show, basée à Paris, qui a proposé pendant une semaine des cours d’interprétation et d’écriture. Ce soir, les élèves joueront leurs sketchs en première partie du spectacle Les colocataires à 2.
 

Pendant cinq jours, l’Ecole du one-man-show a pris ses quartiers à l’Institut français, rue de Damas, à Beyrouth. Deux acteurs, Yohann Chabaud et Delphine Grand, ont dispensé des cours d’initiation à l’art de l’improvisation théâtrale et comique.

C’est à Sheryn Knaïder, motivologue franco-libanaise résidant au Liban, que l’on doit la venue de cette école si particulière. « Il y a 2 ans, j’ai eu besoin de prendre du recul car j’écrivais un livre », raconte-t-elle. « Parce que j’ai toujours aimé faire rire, j’ai voulu intégrer l’Ecole du one-man-show à Paris qui m’a expliqué qu’elle n’organisait qu’un stage par an au mois d’août. J’ai répondu en rigolant qu’il serait temps qu’ils viennent au Liban. Cette phrase n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd », poursuit Sheryn Knaider qui a insisté pour que l’Ecole élise domicile à l’IF. « C’est une initiative personnelle dont d’autres ont bénéficié ».

Le stage a comporté deux parties. Le matin, « les élèves ont écrit leurs propres sketchs comiques qu’ils joueront en première partie du spectacle ‘Les colocataires à 2’, jouée par Yohann Chabaud et Delphine Grand », explique la motivologue. Le soir, cours d’interprétation, « les élèves avaient un sketch connu à interpréter » poursuit-elle.

« Je crois que la culture du rire est internationale », explique Delphine Grand. « C’est intéressant de voir en fonction de chaque culture comment on peut transposer différentes techniques d’humour », ajoute-t-elle. « On a été agréablement surpris car il y a beaucoup d’idées et d’envie, même si le one-man-show est moins développé ici qu’à Paris où il y en a tous les soirs », juge l’actrice. « Les élèves ont une certaine connaissance grâce à internet où on peut voir les humoristes jouer. Ils ont donc déjà une vision du one-man-show » souligne Delphine Grand.

Jean-Baptiste est un des élèves ayant participé à ce stage. « Je suis surtout venu me frotter à une structure professionnelle. Les deux comédiens qui nous ont donné les cours ont beaucoup d’expérience sur la scène parisienne », explique-t-il, ajoutant qu’il n’avait jamais écrit de sketch. « Il était intéressant de se rendre compte qu’il y a de nombreuses manières de faire rire », confie l’élève, affirmant que « le one-man-show et l’improvisation font du bien à tout le monde ».

Ce soir, au théâtre Montaigne, la représentation du spectacle Les colocataires à 2, joué depuis sept ans, fera office de test. « A la fin de cette semaine riche en zygomatiques et en apprentissage, ce sera l’occasion de remercier l'Institut français, les partenaires, les candidats et l'Ecole du one-man-show», indique Sheryn Knaider.  « L’intérêt de donner ce spectacle d’improvisation est de voir si le public libanais va répondre et interagir », estime-t-elle. « En France, les gens ont l’habitude et adorent ça. Même si il n’y a pas de culture du one-man-show au Liban, il y a certainement quelque chose de permanent qui peut s’installer ».

Même son de cloche pour Jean-Baptiste. « Il y a une question de rapport au théâtre. Si je n’avais jamais fait de théâtre et que je ne connaissais pas l’improvisation, je n’aurai pas participé à ce stage, et je pense que c’est le cas de beaucoup de Libanais. Je pense néanmoins que le Liban peut s’ouvrir », estime-t-il.

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