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Ibeyi : « Tout ce qui nourrit la vie nourrit la créativité »

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Écrit par Assia Mendi
Publié le 4 août 2019, mis à jour le 18 février 2021

Coqueluche des plus grands festivals de musique du monde, le duo de d’artistes franco-cubaines se produira le 7 août au MusicHall Waterfront, à Beyrouth, dans le cadre du French Vibes vol.2. Filles du percussionniste du Buena Vista Social Club, Anga Diaz, Lisa-Kaindé et sa sœur jumelle Naomi se livrent sur leur univers.
 

ibeyi interview beyrouth

 

Lepetitjournal.com Beyrouth : Vous possédez la nationalité française et cubaine. Vous avez des origines vénézuéliennes et tunisiennes. En quoi le fait d'avoir baigné dans cet environnement multiculturel a enrichi votre musique ?

Ibeyi : Notre musique est le reflet de toutes ces cultures avec lesquelles nous avons grandi. Elle est à notre image, difficile à ranger dans une case. Nous jouons à la fois des instruments acoustiques et électroniques. Nous créons des beats hip-hop et composons des mélodies avec de nombreuses couches de voix que nous enregistrons avec des loops en direct sur scène. Nous chantons en anglais, en espagnol, en Yoruba, quelques phrases en français... Ibeyi, c’est tout ça. 

 

Vous retournez souvent à Cuba. Ce retour aux sources est-il important dans votre démarche de création artistique ?

Nous allons à Cuba dès que nous avons un peu de temps devant nous. Ce n’est pas directement lié à une démarche artistique mais tout ce qui nourrit la vie nourrit la créativité. Dans ce sens, tout ce que nous faisons, les voyages, les lectures, les films, les expositions que nous visitions, les discussions que nous avons et les émotions qui nous traversent vient alimenter nos chansons. 

Quelles sont vos plus grandes influences musicales ?

Lisa-Kaindé : J’ai écouté énormément de chanteuses en grandissant. Je suis fascinée par la voix. C’est pour moi le plus touchant des instruments. Nina Simone est ma déesse mais il y a aussi Amy Winehouse, Meshell Ndegeocello, James Blake, les voix bulgares, Céline Dion et tant d’autres… 

Naomi : J’écoute de tout, vraiment, mais beaucoup de hip-hop, de funk, de trap, de jazz, de reggaeton...

 

Comment définiriez-vous votre univers au public libanais ?

Venez vous faire une idée par vous-mêmes ! Ce que nous vous garantissons, c’est que vous allez chanter avec nous ! 

 

Qu'évoque pour vous le Liban ?

Un pays multiculturel et multiconfessionnel. Un pays qui aime la langue française. Un des berceaux de l’humanité. Un petit pays qui a eu le courage d’accueillir bien plus de réfugiés que l’Europe, le film (de la réalisatrice libanaise Nadine Labaki) Capharnaüm qui nous a beaucoup marquées, le trompettiste Ibrahim Maalouf et, last but not least, une cuisine savoureuse qu’on adore ! 

 

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