Comme celui du Grand Beyrouth qui peut sembler anarchique de prime abord, le réseau de transport en commun reliant la capitale libanaise au reste du pays est en fait organisé et simple à utiliser.
Moyens de transport collectif les plus authentiques et économiques du pays, bus (24 places) et vans (12 places), comme ceux qui animent un ballet incessant avec ses codes folkloriques dans Beyrouth, assurent aussi des liaisons régulières entre la capitale et le reste du Liban. Beyrouth compte trois principaux hubs, à partir desquels on peut se rendre de Tripoli à Saïda, et accéder à la Békaa.
Les hubs de Beyrouth
- Situé à l’entrée nord de Beyrouth, le rond-point de Dora est le point de départ principal des bus et vans qui desservent toutes les localités situées le long de l’autoroute côtière jusqu’à Tripoli, comme Jounieh, Jbeil ou Batroun, pour un tarif allant de 2.000 à 7.000 livres libanaises (LL) par personne en fonction de la destination. Les arrêts s’effectuent uniquement sur l’autoroute. Les sites touristiques situés sur les hauteurs de la moitié nord du Liban comme la grotte de Jeïta ou la région des Cèdres ne sont accessibles en bus ou en van qu’au départ des villes côtières.
- Une autre ligne de bus mène à Tripoli à partir de la station Charles Helou, situé en face du port de Beyrouth.
- Situé à l’entrée sud de Beyrouth, le rond-point de Cola est le point de départ principal des bus et vans qui desservent le Liban-Sud, le Chouf et la Békaa. Des bus et vans desservent toutes les localités situées le long de l’autoroute côtière jusqu’à Saïda, pour un tarif allant jusqu’à 3.000LL. Pour pousser jusqu’à Tyr ou Jezzine, il faut prendre un nouveau bus à Saïda. D’autres lignes mènent respectivement à Nabatiyé, Marjeyoun/Hasbaya pour 3.000LL. Pour la même somme, des bus vont dans le Chouf druze. Pour se rendre à Deir el-Qamar et Beiteddine, il faut s’arrêter à Kfar Him et prendre un service ou un taxi. Pour la Békaa, des bus et vans vont à Chtaura, pour 2.000LL, à partir duquel on peut accéder aux principales localités de toute la région.
A la libanaise…
Le fonctionnement du réseau de transport en commun peut sembler illisible, mais il est en réalité intuitif, à condition d’en comprendre les codes.
Au Liban, il n’y a pas d’arrêts prédéfinis le long du trajet emprunté par les bus et vans. Concrètement, pour monter dans un bus, il faut se placer sur la route et faire signe au chauffeur pour l’arrêter. Pour en descendre, il suffit de demander au chauffeur de s’arrêter à l’endroit souhaité. Attention, leur itinéraire n’est pas toujours affiché. Les chauffeurs ont l’habitude de crier leur destination finale. Il convient donc de vérifier s’ils passent à l’endroit souhaité, qu’il est préférable de connaître en arabe.
Il n’y a pas de tarification officielle. Le prix de la course doit être fixé avec le chauffeur avant de monter dans le véhicule. Le paiement s’effectue toujours à la fin du trajet. Il est conseillé de toujours avoir l’appoint sur soi.