Nous remettons à la une ce témoignage de la baroudeuse Constance, auteure du blog La Planneuse Supertramp, qui a traversé le Liban en transport en commun l'été 2016. Oui, c'est possible et sans aucun danger ! Découvrez sa riche expérience.
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Pour connaître le Liban et les Libanais, rien de tel que de prendre les transports. Un mode de déplacement aléatoire, voire anarchique, à l'image du pays.
Il existe au Liban trois catégories de transports en commun collectifs : les bus, les vans et les « services » (taxis collectifs).
Pour ces trois moyens de transport, le principe est le même : il n'y a pas d'arrêt. Si vous voulez que l'un de ces véhicules vous prenne, il suffit de faire signe pour qu'il s'arrête et vous amène à votre destination.
Cependant, les bus et les vans suivent des trajets fixes, comparables aux lignes de transport en commun occidentaux. Les services ne suivent pas de trajet particulier.
A partir de Beyrouth
Tarifs
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Bus
En dehors des points de rendez-vous, le moyen sûr d'avoir un bus en quelques minutes, c'est la voie rapide. Alors oui, ça paraît fou pour nous Français mais de nombreux usagers attendent sur le bord de l'autoroute qu'un bus passe et les récupèrent à la volée. D'ailleurs, la plupart des gens demandent à être arrêtés à des embranchements de voie rapide.
Les bus sont des véhicules plus grands que les vans. Dans chaque ville, il y a un point de rendez-vous où les bus s'arrêtent, très facile de demander « bus stop » pour venir et repartir d'une ville à l'autre. Je n'ai jamais attendu plus de 15 minutes pour prendre un bus.
Vans
J'ai adoré me déplacer de cette manière. Très utilisés par les locaux, ces moyens de transport sont les moins chers. Ce sont des sortes de vans datant des années 80, où l'on peut s'entasser jusqu'à 20 sans climatisation sur les trajets prisés, reliant les principales villes du pays. Ils roulent vite, dangereusement parfois, la porte ouverte (pour récupérer du monde en route), et vous dépose là où vous dites « stop » sur leur chemin.
« Services »
Ce sont des taxis collectifs mais ne prononcez jamais le mot « taxi » sinon vous paierez plus cher. Le service est un taxi, reconnaissable grâce à sa plaque d'immatriculation rouge, qui permet de partager le trajet avec d'autres voyageurs. En gros, c'est du covoiturage. Ca permet de se déplacer de manière facile, économique et de découvrir la ville. C'est très efficace et utile à Beyrouth pour aller d'un quartier à l'autre si les distances ne sont pas trop longues.
Vous êtes dans la rue, vous arrêtez un taxi (de toute façon, ils klaxonnent tous pour rameuter les passagers), dites « service » et indiquez le quartier où vous allez. Si ce n'est pas trop loin (à moins de 10 minutes), il dit OK et vous emmène pour 2000 livres (1 Euro).
Si c'est trop loin, la plupart des taxis ne vous prendront pas. D'autres s'énerveront, pensant que vous voulez les arnaquer, et passeront en mode « taxi » en vous faisant payer triple. A titre d'exemple, on peut même aller en mode « service » à l'aéroport pour 6000 LBP (3 Euro) en se débrouillant bien.
A côté des transports collectifs, il y a les transports individuels.
Taxis
En dehors des grandes agglomérations, les véhicules à plaque rouge fonctionnent en taxi. Les taxis permettent de vous rendre dans des endroits reculés, non desservis par les bus. Il faut toujours négocier avant sa course. A titre d'exemple, au Liban-sud, j'ai fait Saïda-Jezzine en taxi (40 minutes de route) pour 20 000 LBP (10 Euro).
Un jour, un chauffeur de taxi (en mode « service », pour aller à Cola) me dit : « Mais comment vous avez appris comment vous déplacer au Liban aussi vite ? » Le réseau des transports en commun est d'apparence confus mais quand on en a saisi les codes, on s'en sort très bien, voire mieux que les locaux.
Conseils pratiques
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Constance
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