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Francophonie : les CLAC, l’atout jeunesse de l’OIF

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Écrit par Elodie Boitier
Publié le 27 juin 2018, mis à jour le 27 juin 2018

Quel rapport entre lecture et animation ? Réponse : les Centres de Lecture et d’Animation culturelle (CLAC), un concept à succès développé depuis 25 ans par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

 

Ces bibliothèques vivantes et bruyantes, « déconstipées » comme les qualifie lui-même Éric Weber, coordinateur d’un réseau CLAC en Côte-d’Ivoire, s’inscrivent dans une stratégie mise en place par les instances de la Francophonie visant à donner le goût de la lecture en français par des biais divers et variés incitant le public à fréquenter le centre, tels que le jeu, le conte, la vidéo, le théâtre, la projection de films, la musique ou la bande dessinée.

 

Depuis 25 ans, 300 CLACs ont vu le jour dans une vingtaine de pays d’Afrique de l’Est, dans les Caraïbes (Haïti), l’Océan indien (Madagascar) et au Proche-Orient (Liban). Implantés dans les zones les plus reculées ou en périphérie des grandes villes, il s’agit de bâtiments avec bibliothèque et salle d’animation équipée de matériel informatique, audiovisuel et de jeux de société. Ces structures financées par l’OIF et des fonds publics et privés levés dans les pays d’accueil, visent essentiellement les enfants, les jeunes de moins de 18 ans ainsi que les enseignants, les associations ou les ONG. Leur but est double : permettre à la population qui sait lire de trouver des livres là où ils se font rares et faciliter le travail des enseignants ; et pratiquer la langue française en dehors de l’école. L’objectif final étant de favoriser la réussite scolaire des élèves.

 

CLAC Liban
Photo gauche : Public lors d'une séance de conte (crédit photo: D.R./CLAC de Byblos) / Photo droite : Enfants en séance de jeux de société (crédit photo : Roger Moukarzel/OIF)
 

Et ça marche ! Trois millions d’utilisateurs ont été recensés. Les CLAC affichent un bilan plus que positif. Il a été démontré qu’une bibliothèque publique dans une localité génère un impact important sur le taux de réussite scolaire. Dans certains pays comme Haïti, le taux de réussite a été multiplié par quatre, au Burkina-Faso par deux. Parallèlement, ces centres contribuent de manière significative à l’amélioration de la qualité de l’enseignement en offrant aux enseignants les ressources pédagogiques et la matière requise pour élaborer leurs cours dans la mesure où la sélection des ouvrages s’opère en fonction du pays et des besoins dans les localités concernées.

 

Le Liban, seul membre de l’OIF du Proche-Orient, dans lequel le niveau de français, loin d’être homogène, a tendance à régresser, a choisi d’investir au début des années 2000 dans un réseau de 14 CLAC à travers tout le pays grâce au soutien notamment de l’Ambassade de France. Une initiative qui figure en priorité parmi les solutions préconisées par Alexandre Najjar, écrivain et directeur de « L’Orient-Littéraire » le supplément littéraire du quotidien libanais francophone  « L’Orient-Le Jour »  pour dynamiser la francophonie au Pays du Cèdre, considérant ces modestes bibliothèques animées comme de « véritables pôles culturels majeurs dans les régions les plus reculées ou défavorisées».

Aujourd’hui le Liban compte 45 CLAC répartis sur l'ensemble du territoire et plus spécialement en zone rurale. Chaque centre propose en moyenne près de 10.000 livres. La fréquentation s’élève à environ 2000 visiteurs par mois.

 

CLAC Liban
Logo en bleu pour les Centres de Lecture et d’Animation culturelle (CLAC)
Logo blanc pour les bibliothèques municipales
Source : culture.gov.lb

 

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