Organisée par l’Agence universitaire pour la Francophonie (AUF) et la fondation Berytech, en partenariat avec L’Orient-Le Jour et le Commerce du Levant, la sixième édition de la compétition Femme Francophone Entrepreneure a été remportée mercredi par le média Labne&Facts et l’application Yallabus.
La plateforme d’information Labne&Facts et l’application mobile visant à optimiser les services de bus au Liban YallaBus, ont été primées cette semaine au terme de quatre mois de compétition récompensant des projets portées par des femmes.
Lors de la finale organisée au Campus de l’Innovation et du Sport de l’Université Saint-Joseph (USJ), en présence du recteur Salim Daccache et sous le patronnage du Premier ministre libanais Saad Hariri, représenté par le ministre pour les droits des femmes Jean Oghassabian, les cinq finalistes du concours ont eu l’occasion de présenter au jury leur projet en cinq minutes.
Labne&Facts est une plateforme d’information fondée par deux journalistes, Soraya Hamdan et Marie-José Daoud. Cette plateforme est destinée à informer et publier des contenus, pouvant être sponsorisés par des entreprises, produits par une équipe de journalistes professionnels. Ce média raconte les histoires de ceux dont on parle peu, ceux qui font bouger les lignes et construisent le Liban de demain. Il entend offrir une vision positive de l’identité libanaise « because we all love labne », selon la devise des deux fondatrices.
Yallabus est un projet porté par Therese Keyrouz, étudiante à l’AUB. Il s’agit d’une application mobile, actuellement en développement, visant à optimiser les services de bus au Liban. L’idée est d’installer une tablette dans chaque bus qui sera ainsi géolocalisé. L’utilisateur de l’application mobile disposera ainsi de toutes les informations nécessaires pour prendre le bus : horaires, itinéraires et visualisation du parcours en direct.
Pour le jury, les projets Labne&Facts et Yallabus sont ceux qui répondaient le mieux aux critères de la compétition : identifier un besoin, apporter une solution innovante et faisable, se différencier face à la concurrence et valider son produit auprès du client.
Les récompenses offertes par les organisateurs de la compétition ont pour objectif de soutenir les lauréates dans la concrétisation de leur projet. Berytech offre six mois d’incubation à chacune des deux équipes primées. L’AUF donne une subvention de 10 000 euros à chacun des deux projets. L’Orient Le Jour et Le Commerce du Levant vont assurer à ces projets une visibilité médiatique.
La compétition avait démarré en mai dernier. 78 dossiers avaient été déposés après l’appel aux candidatures, soit 20 de plus qu’en 2016. Sur ces 78 projets, 25 projets ont été sélectionnés. Leurs initiateurs avaient reçu une formation de rédaction d’un ‘business plan’. Sur la base de ce plan, dix dossiers ont accédé à la phase suivante au cours de laquelle une formation sur la présentation orale du projet a été proposée. Les cinq meilleurs orateurs se sont qualifiés pour la phase finale.
Les personnes présentes lors de cette finale ont pu entendre le témoignage d’Asma Andraos, fondatrice de la maison de production et d’organisation d’évenements Stree, racontant son expérience de femme entrepreneure au Liban. « Ne sous-estimez pas tout ce que vivre au Liban vous a appris : réfléchir vite, trouver des solutions, s’adapter, improviser », a-t-elle affirmé.