En début de semaine, trois films, dont le dernier de Spielberg, ont suscité la polémique, obligeant le leader du Hezbollah à s’exprimer, sur fond de débat autour de la « normalisation » avec Israël.
Le film australien Jungle, qui raconte le périple tragique de l'aventurier israélien Yossi Ghinsberg, égaré dans la forêt amazonienne en Bolivie en 1981, a été retiré des salles après deux semaines d’exploitation. En cause, le fait que le héros soit de nationalité israélienne.
Autre film ayant suscité de vives réactions, le film Beirut, qui relate l’histoire d'un diplomate américain qui revient au Liban en 1982 pour sauver un de ses amis kidnappé par un groupe islamiste. Ce film, qui sortira en avril prochain, a été critiqué pour donner une image négative du pays. Ironie du sort, le film doit sortir le 13 avril, le jour du début de la guerre civile au Liban, en 1975.
Mais le film qui a concentré toutes les attentions, c’est le dernier film du réalisateur américain Steven Spielberg, The Post (Pentagon Papers en France).
Des activistes anti-israéliens ont lancé un appel au boycott de ce film en raison des positions pro-israéliennes de son réalisateur, qui avait notamment affiché son soutien à Israël lors de son offensive contre le Liban en 2006. M. Spielberg figure sur la liste noire du Bureau central de boycottage de la Ligue arabe pour avoir donné un million de dollars à Israël pendant cette guerre.
Une commission chargée d’étudier les films appelés à être diffusés au Liban, affiliée au ministère de l’Economie, avait émis un avis défavorable à la projection de « The Post ». Mais, sous la pression de l’opinion publique, le ministre de l’Intérieur, Nohad Machnouk, qui a le dernier mot sur l’autorisation ou non de la projection des films, a décidé d’aller contre l’avis de la commission. Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dénoncé cette déc