Cousin du pastis et de l'ouzo, l'arak est le breuvage traditionnel libanais. Surnommé « le lait des braves » dans la région de Zahlé, il est habituellement siroté entre amis ou en famille autour d'une table remplie de « mezzés ».
Ce mélange entre raisin blanc et anis, est une spécialité du Moyen Orient. Mais, en raison des prescriptions religieuses interdisant la consommation d'alcool dans certains pays de la région, le Liban est l'un des rares pays à distiller et consommer couramment cette boisson alcoolisée.
Comment est-il fabriqué ?
L'arak libanais est produit principalement dans la région de la Békaa. La production de l'arak se fait par la distillation du jus de raisin dans un alambic. Au cours du processus, des graines d'anis sont ajoutées pour concentrer les arômes. Au total, trois distillations sont nécessaires pour obtenir ce liquide à fort taux d'alcoolémie.
Comment le consomme-t-on ?
Oscillant entre 40 et 50° d'alcool, l'arak est un alcool très fort qui se boit frais avec des glaçons. Traditionnellement, au Liban, pour un volume d'arak, on mélange un volume d'eau (moitié-moitié) ou deux volumes d'eau (un tiers-deux tiers). Surnommé le « lait de la lionne », l'arak est un emblème de la gastronomie libanaise. Ce mélange à la couleur blanchâtre est généralement dégusté au cours du repas. La consommation d'arak fait partie du « mode de vie » libanais. De nombreux Libanais fabriquent leur propre arak « maison » pour le consommer en famille ou le vendre dans des petites échoppes.
Quels sont les chiffres ?
Il n'y a pas de chiffres exacts sur la production d'arak au Liban, mais cette dernière a considérablement baissé selon l'Académie libanaise de la Gastronomie. La baisse des exportations dans certains pays en guerre comme l'Irak et la concurrence grandissante de la Jordanie dans ce domaine expliquent cette diminution. On estime néanmoins, qu'environ 1 700 000 bouteilles sont vendues par an.