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Turn Off The Light : Quand le hip-hop mêle Orient et Occident

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Écrit par Mariam Serhan
Publié le 5 octobre 2016, mis à jour le 5 octobre 2016

Samedi 1er octobre, dans le cadre de "La Folle journée Street Art !", se déroulait le spectacle "Turn Off The Light" sur le rooftop du Station à Beyrouth. Les artistes nous ont invités à une performance scénique mêlant l'art du DJing, danse, calligraphie, photo et jeux de lumières.

 

Durant les quatre jours de festival, la compagnie a collaboré avec des artistes libanais. Leur travail a été présenté lors de la première partie de la soirée avant d'enchaîner avec la prestation de la troupe nantaise.

 

Avant que le spectacle ne commence, Julien Breton, calligraphe et directeur artistique, nous avertit : « si vous voulez prendre des photos, vous êtes les bienvenus. Cependant, merci d'éteindre les flashs ». Et pour cause, la lumière est un élément déterminant dans la conception du projet. Après chaque démonstration de danse, alors que les artistes restent figés sur scène, intervient la calligraphie lumineuse. Julien fait son entrée et, à l'aide de ses différentes lumières, trace dans l'espace des symboles et des lettres. Sa calligraphie prend forme ultérieurement, une fois la photo prise et projetée au mur.

 

Parfois à deux, souvent seuls, les danseurs Razy Essid et Stéphanie Naud s'emparent de la scène et nous proposent des chorégraphies oscillant entre danse hip-hop et contemporaine. « Je viens du milieu hip-hop et plus particulièrement du break dance mais je pose mes mouvements sur une musique différente. Et c'est ça, le contemporain. J'ai envie de montrer qu'on peut faire ce qu'on veut de la danse hip-hop », explique Razy.

 

Aux platines, DJ One mixe les styles et les ambiances. « Dans le spectacle, le plus important reste la musique arabe. C'est pourquoi le premier son est un son arabisant. On a donc fait enregistrer un morceau d'oud, on trouvait cela plus communicatif. A côté de cela, j'utilise aussi des sons hip-hop, electro, des morceaux de musique traditionnelle arabe et de futur beat' », explique-t-il DJ One apporte aussi sa touche personnelle au spectacle: le flamenco. « J'ai une mère d'origine espagnole, j'ai donc proposé ce morceau ». 95% des musiques viennent de sa collection personnelle de vinyls. « J'ai beaucoup voyagé c'est pourquoi j'ai une grande collection de disques », raconte-il.

 

Rien n'est laissé au hasard. Le lieu, lui-même, apporte de sa magie au spectacle et l'ombre des danseurs projetée sur les bâtiments alentours, encore en chantier, renforce cette ambiance underground.

 

Le résultat a ravi tout le monde, public comme artistes. « Cette experience m'a beaucoup apporté en terme de créativité. On ne voit pas ça au Liban. Et surtout c'est un vrai travail de groupe », explique l'artiste libanaise Louloua Ghandour qui s'est produite en première partie. De son côté, l'équipe de Turn Off The Light est enchantée de l'accueil des Beyrouthins. Et, lorsqu'à la fin du spectacle, Julien Breton remercie le public pour ses encouragements après un léger incident technique, une spectatrice lui glisse: « Mais ce n'est rien ! Vous savez au Liban, nous sommes habitués aux coupures de courant ».

 

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