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HIP-HOP – Beyrouth s’empare de la folie du street art

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Écrit par Mariam Serhan
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 2 octobre 2016

Du mercredi 28 septembre au samedi 1er octobre, l'institut français du Liban a accueilli « La Folle journée Street Art ! ». Pendant quatre jours, projections en plein air, expositions, conférences, spectacles, workshops et parcours dans Beyrouth se sont enchainés. Nous étions sur place. Compte-rendu.

 

Si les graffitis, ayant fleuri sur les murs depuis la guerre civile, se fondent dans le paysage urbain, la culture hip hop ne s'est pourtant pas encore vraiment développée au Liban. La 4ème édition de « La Folle journée Street Art ! » a été l'occasion pour les acteurs de cette culture protéiforme de montrer leur art.

Ayant démarré mercredi avec la projection du film « Writers, 20 ans de graffiti à Paris » sur le rooftop du Station, l'événement s'est poursuivi jeudi avec un atelier ludique de création de photos, collés dans plusieurs quartiers de la ville à travers un parcours Street Art.

Jeudi soir, le film ?When Hip Hop becomes Art' (Quand le Hip Hop devient Art) a été projeté sur la pelouse de l'Institut français. Coup de c?ur pour ce film dans lequel le réalisateur présente le hip-hop comme un art scénique, dépassant sa forme urbaine.

 


 

Lorsque le hip hop émerge dans les années 1970, c'est d'abord une danse de rue. Si cette culture a réussi à se faire sa place auprès du grand public, peu de groupes arrivent à s'extraire de l'univers underground pour toucher une audience plus large et moins averti. Mais les groupes, dans ce documentaire, y arrivent. Le film suit quatre crews français dans leur démarche de présenter un spectacle mêlant hip hop et danse contemporaine. Il montre que le hip hop est une danse métissée aux influences multiples ; ce qui en fait toute sa force.

Autre moment fort, la rencontre-discussion vendredi avec les artistes libanais. L'occasion d'évoquer plus en profondeur le mouvement hip hop au Liban, ses origines et ce qu'il en est aujourd'hui.

"Le mouvement hip hop ne vient pas de notre culture. C'est pourquoi la société met du temps à l'accepter. Cependant, l'énergie est là et nous faisons tous nos efforts pour rendre ce mouvement plus populaire", explique le graffeur Exist. La danseuse B girl Lana précise : "le hip hop n'est pas encore quelque chose de commun. Surtout pour les filles. Elles n'ont pas assez confiance en elles". Elle dénonce aussi un manque de soutien de l'Etat : "Comment les gens peuvent-ils être motivés si leur propre pays ne les soutient pas ?"

Le public était composé de Beyrouthins de tous âges, de "Libanais francophones, plus que des expatriés français", comme l'a constaté Théo Caillat, chargé de mission cinéma à l'institut français. L'événement fut une réussite. Le public s'est déplacé en nombre et l'ambiance était familiale.

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