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SORTIR - Le Yuma, nouveau bar à cocktail dans le Reuterkiez

Écrit par Lepetitjournal Berlin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018

L'un est portugais, l'autre français. Joao Freire et Nicolas Rocher naviguent depuis des années dans le désormais tendance Reuterkiez. Ils viennent d'y ouvrir le Yuma, entre comptoir de quartier, bar à cocktails et refuge pour noctambules

Ambiance Babel dans le Reuterkiez (photo. Yuma)

Tiens, encore un nouveau bar dans le Reuterkiez. Il semble correspondre aux normes du quartier, pas (encore) d'enseigne, pas de publicité, une pré-ouverture en pleins travaux, une nouvelle qui se diffuse par bouche à oreilles, des soirées qui font trembler les voisins.
Le Yuma est né au début de l'été. Option rouge tamisé, cocktails délicats (daïkiri au thym), comptoir à bavardages et piste de danse pour fin de nuits agitées. Option surtout clientèle locale. On vient ici en voisin, parce qu'il y a toujours quelqu'un à qui parler, jusque tard dans la nuit (ou tôt le matin ?) et que derrière le bar, la "polyglottie"des barmen fait son effet. Nicolas Rocher, 30 ans, français tourangeau, allemand impeccable, informaticien repenti, acteur et auteur amateur. Joao Freire, 38 ans, Lisboète tendance "babel", sans accent dans cinq langues, diplômé en sciences de l'éducation, Berlinois d'adoption.

Quartier en effervescence  
Colocataires longtemps, habitants du Reuterkiez depuis 8 ans, Nico et Joao avaient envie de bousculer leur vie professionnelle et de participer à l'effervescence du quartier. "J'ai eu le temps de me balader partout dans Berlin, de voir d'autres quartiers. Je n'ai pas trouvé mieux". Et un bar, c'est finalement ce qui s'ouvre de plus facilement, sans trop de "souci administratif". Il a tout de même fallu six mois pour dénicher un local, deux pour faire les travaux. L'équipe de rénovation se recrute dans le cercle d'amis, qui éclairagiste, qui architecte d'intérieur, qui peintre. La fresque fractale qui donne son identité au bar est signée Diego Garcia, qui a aussi légué le nom de son chat en enseigne : Yuma.

A l'opposé du "bar-cantine"
A deux pas de la Weserstraße où sévissent déjà des bars plus anciens le Yuma va t-il trouver sa place et sa clientèle? "Plus il y a de bars, mieux c'est", estime Nicolas. Et puis, le duo franco-portugais rejette un peu l'idée de "bar-cantine" pratiqué dans le quartier où "les gens s'assoient, boivent et repartent". Ici, peu de tables, de l'espace pour être debout, bouger, parler à son voisin, même si on ne se connaît pas.
Le Yuma en est encore à sa "préface". Plusieurs fêtes, avec DJ, ont déjà eu lieu, quelques concerts acoustiques également. Et bientôt du théâtre. Les tenanciers veulent avant tout surprendre leurs visiteurs. Sur la scène comme sur la carte. Ils devraient bientôt confectionner des cocktails moléculaires, utilisant les techniques d'une cuisine de chimiste très en vue en ce moment. Bulles de campari, mousses de gingembre et autres déclinaisons du genre. Plus ludique que la Pils, non ?
Stéphanie Pichon. (www.lepetitjournal.com/berlin.html) vendredi 17 octobre 2008

Le Yuma, ouvert du mercredi au dimanche, 19h-bis ende... Reuterstraße, 63, Neukölln. Un site internet : http://www.yuma-bar.de
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Publié le 17 octobre 2008, mis à jour le 9 janvier 2018
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