Que signifie un enfant déconnecté ? C'est lorsque l'attention à la "réalité" est déconnectée.
Aujourd'hui les statistiques parlent d'elles-mêmes dans les pays développés. Selon le CDC (centers for disease control and prevention, U.S.A) les désordres neurologiques les plus communs dans l'enfance, appelés problèmes d'intégration sociale, comportement ou dysfonctions académiques, accusent une courbe croissante fulgurante et préoccupante.
Les syndromes les plus communs sont le spectre de l'autisme avec un ratio de 1 pour 150 enfants aux Etas Unis en 2007, le syndrome de l'hyperactivité et de faute d'attention, 10 fois plus important aujourd'hui qu'il y a 25 ans, et ensuite tout autre type de dysfonctions d'apprentissage (dyslexie, dyspraxie…).
Le spectre de l'autisme et du TDH affecte 4 fois plus les jeunes garçons que les jeunes filles. Cela est dû à ce que le sexe masculin est plus vulnérable aux mutations génétiques, selon une étude de 2014 du "American journal of human genetics" sur 16.000 individus. Mais c'est aussi le fait de facteurs intrinsèques hormonaux (plus d'ocytocine chez les filles ayant un rôle écran) et extrinsèques quant aux stress environnementaux.
Comment se crée le cerveau ?
La majorité des gens pensent que le cerveau se forme à la naissance puis dégénère au cours du temps. Eh bien il n'en est point. Seulement après 40 jours de vie intra-utérine le cerveau commence à se former et à croitre à partir de la neurulation (formation du tube neural).
Le neurocortex est la semence pour la genèse des neurones, qui se forment de manière fulgurante environ à une vitesse de ¼ million/min. Au même moment, il existe un autre aspect important dans la construction du cerveau, c'est la prolifération des cellules gliales qui opèrent comme une glue à l'intérieur du système nerveux. Elles sont essentielles pour la santé des neurones car elles divulguent l'activité électrique et la communication de cellule à cellule, ou ce que les scientifiques appellent les connexions synaptiques.
Le cerveau est constitué du cervelet et du cortex gauche et droit. Les deux hémisphères cérébraux doivent se synchroniser pour une fonction optimale. Aussi n'oublions pas que le cerveau et le reste du corps sont interdépendants et que les syndromes de déconnexion affectent le corps tout comme l'esprit. (cf : Philip Teitelbaum, PhD). Ce qui fait la bonne santé du cerveau c'est sa bonne stimulation selon la fréquence, la duration et l'intensité du stimulus.
Les stimuli naturels venant du monde extérieur se font à travers :
• La lumière
• Les sons et les vibrations
• Les odeurs
• Le goût
• La température
• Le toucher
• La pression et la gravité
Lorsque tous ces types de stimuli sont en marche, ils créent une bonne neuroplasticité cérébrale ou plutôt une croissance saine des différentes fonctions cérébrales.
Quels sont les facteurs qui provoquent les dysfonctions dans le processus de neuroplasticité et déconnection ?
Dieu merci tout n'est pas génétique ! Et d'ailleurs l'épigénétique nous montre que l'expression des gènes depuis l'enfance dépend en grande partie de nos expériences et de l'influence du milieu ambiant.
Quelles sont alors les causes probables ?
1. Le style de vie moderne et sédentaire des futurs parents prêts à concevoir, qui sont sujets à des niveaux de stress élevés et chroniques, une diète pauvre en Omega 3, oligoéléments et vitamine D, provoquant des taux élevés de cortisol et donc une inflammation chronique des tissus.
2. Historique de maladie psychiatrique au sein de la famille.
3. La santé de la mère de l'enfant avant la conception et s'il existe un système immunitaire défaillant, un dérèglement hormonal, facteurs thyroïdiens, exposition aux drogues et médicaments.
4. Les maladies de la mère pendant la grossesse telles que le diabète, prééclampsie, forte fièvre, rubéole ou autres types d'infections.
5. Les traumatismes lors de l'accouchement : naissance prématurée, césarienne, poids faible à la naissance, stress fœtal, complications du cordon ombilical, privation d'oxygène…
6. La pollution du milieu ambiant avec la présence de métaux lourds (mercure, aluminium, éthane, arsenic, toluène, fluor…), glutamate dans les aliments industriels, et aussi tout type de polluants voyageant dans les airs et l'eau qui se consomme.
7. La vie trop sédentarisée et le manque de mouvement articulaire qui se répercute sur un déficit d'activation des mécanorécepteurs et plus encore sur ceux de la colonne vertébrale. En découle une mauvaise proprioception.
8. Le manque de limites données aux enfants, avec une perte des valeurs psychosociales donnant lieux a des crises de nerfs et de la frustration.
9. La faiblesse du processus de succion altéré (primordial dans la création du moule crânien se faisant par la succion naturelle du sein maternel)
10. Les traumas crâniens (chutes en tout genre !)
11. L'excès a l'exposition des ondes électromagnétiques nocives (ordinateurs, tv, téléphones mobiles, appareils électrodomestiques)
Enfin, les syndromes de déconnections ont des causes multiples et variées, provenant d'une inflammation chronique de l'encéphale et d'un manque de synchronisation entre les deux hémisphères cérébraux.
Comment peut-on atténuer ces symptômes et les soigner ?
Tout d'abord il est primordial dans un premier temps de comprendre l'histoire de l'enfant et de ses parents grâce à une anamnèse détaillée des causes probables, puis dans un deuxième temps de faire un examen sensorimoteur de l'enfant. Il faudra donc identifier s'il s'agit d'une déficience hémisphérique gauche ou droite, de proprioception ou oculovestibulaire.
En fonction des résultats les ajustements chiropratiques seront ciblés afin de rétablir une meilleure réponse. D'autre part l'enfant devra pratiquer de exercices sensoriels et moteurs adapté à son cas, ainsi que des exercices neuro- académiques effectués par un orthophoniste, des activités bio- nutritionnelles et bien sûr suivre des conseils en hygiène de vie.
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