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La Catalogne et l'Andalousie, les plus inquiètes sur le squat

77% des Espagnols considèrent que le squat est un problème social en Espagne, contre seulement 8% qui pensent qu'il s'agit d'un phénomène résiduel sans grande importance, généralement exagéré pour des raisons politiques.

célèbre affiche de squatters-okupas à barcelonecélèbre affiche de squatters-okupas à barcelone
Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 17 octobre 2023

24 % des Espagnols, autrement dit 1 sur 4, estiment qu'il y a un risque "moyen ou élevé" que leur logement soit "squatté" et 77% pensent que ce phénomène est déjà "un problème social en Espagne", selon un sondage réalisé par Línea Directa.

 

Selon les résultats du rapport de la compagnie d'assurance "Les Espagnols face au squat", la Catalogne (83%), l'Andalousie (81%) et la Cantabrie (81%) sont les régions où l'alarme est la plus grande, tandis que la Navarre, la Galice et Valence le sont le moins.

Un Français victime de squatteurs en Espagne témoigne

Principales causes du squat en Espagne

Pour les Espagnols interrogés, les principales causes de ce phénomène grandissant sont la "lenteur de la justice" (28%), la "permissivité des politiciens" (25%) et la difficulté d'accéder à un logement en raison de son prix élevé (23%). Par ailleurs, près de 3 personnes sur 4 (73%) estiment que les sanctions pour ce type de pratique "sont très laxistes" et qu'"il n'y a pas de sécurité juridique".

 

Avec les données du ministère de l'Intérieur et du Conseil général de la magistrature, les cas de squat ont augmenté de 37% entre 2018 et 2022, dépassant 75.000 plaintes et 15.000 procédures civiles dans cette période. En outre, 31% des personnes interrogées ont directement ou indirectement connaissance d'un cas de "squat", un pourcentage qui est "particulièrement élevé" aux Baléares (39%).

 

La procédure d'expulsion, qui, selon les données officielles du Conseil général du pouvoir judiciaire, peut durer plus de 20 mois, est un autre sujet de débat: 53% des Espagnols sont favorables à l'expulsion par la police sans l'intervention d'un juge si la propriété ou l'existence d'un contrat contraignant n'est pas prouvée "in situ". En outre, 76 % des personnes interrogées seraient prêtes à souscrire une assurance "anti-occupation".

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