L’Espagne compte environ 1,5 millions d’étudiants parmi sa population, dans lesquels on compte cette année 2.801 étudiants français en mobilité entrante. L’Espagne est une destination privilégiée des étudiants Erasmus mais l'enseignement supérieur espagnol intéresse aussi la communauté française dont les enfants sont scolarisés dans le pays. Récapitulatid de ses ses modalités.
L’article 27 de la Constitution espagnole de 1978 affirme le principe d’autonomie des universités et le transfert aux communautés autonomes de la plupart des compétences relatives à l’enseignement supérieur. Chaque communauté autonome et même chaque université est donc libre de déterminer ses conditions d’accès aux étudiants, ce qui peut mener à des cas très différents d'un campus à l'autre, dans l’ensemble de l'Espagne. Mais en général, l’accès à l’enseignement supérieur est conditionné à l’obtention du Bachillerato (Baccalauréat) et de la Prueba de Acceso à l’Université. Il dépend également de la moyenne des notes de l’élève des 2 années précédant le Bachillerato. La sélection est donc un peu plus compliquée qu’en France, où pour les universités basiques il suffit d’obtenir son Bac. Les titulaires de diplômes techniques ne peuvent pas accéder à l’enseignement espagnol, et devront s’orienter vers des formations professionnalisantes qui correspondent à leur parcours.
Un système de durée différente qu’en France
En Espagne, on compte 84 universités habilitées à délivrer des diplômes d’Etat, dont 50 universités publiques et 34 universités privées et catholiques. Le cursus universitaire espagnol se découpe en 3 étapes : Grado, équivalent d’une licence en France, Master et Doctorat. Un Grado dure en général 4 ans, ce qui marque la différence majeure avec la Licence en France qui se fait en 3 ans. Le Grado peut s’effectuer dans un des 5 grands domaines proposés par les universités espagnoles : arts, sciences, médecine, sciences sociales ou juridiques et ingénierie ou architecture. Le Master espagnol ressemble au français, il est accessible après la Licence, sauf qu’il nécessite 240 ECTS en Espagne et seulement 180 en France puisque la Licence n’a pas la même durée. Cette formation peut également se dérouler en 1 ou 2 ans selon la spécialité choisie, alors qu’en France un Master dure obligatoirement 2 ans. Enfin le Doctorat est accessible après un Master, et s’obtient en 3 ou 4 années d’études supplémentaires, à l’issue d’une thèse défendue devant un jury d’experts dans le domaine. Cette différence de durée d’études a pu compliquer la reconnaissance des diplômes espagnols à l’étranger. Mais depuis 2006 grâce au processus de Bologne, les diplômes officiels sont adaptés à l’Espace Européens de l’Enseignement Supérieur et sont donc valables dans tous les pays membres de l’EEES.
Des études coûteuses
Les études en Espagne sont beaucoup plus chères qu’en France, où les universités publiques sont presque gratuites. Un Grado en université publique coûte entre 535€ et 1.280€ par an. Un Grado en université privée coûte entre 5.335€ et 12.805€ par an. Pour un Master, il faut compter entre 995€ et 1.920€ par an. Dans les régions autonomes qui ont la responsabilité de leur éducation, les frais sont définis chaque année par le conseil universitaire et le gouvernement local de la région. Les universités privées qui dépendent de l'Eglise catholique définissent elles-mêmes leurs frais. Mais pour parvenir à payer ces frais d’inscription, les étudiants peuvent prétendre à des bourses mises à leur disposition par le ministre de l’Education. Un étudiant peut gagner jusqu’à 1.500€ par an, mais cela dépend du revenu familial, et la France est bien plus généreuse en termes de bourses. Pour demander les bourses il faut être Espagnol ou avoir la nationalité d’un autre pays de l’Union Européenne, avoir le nombre requis d’ECTS, et les papiers demandés concernant le revenu familial.
Plus d'informations
https://es.ambafrance.org/Le-systeme-universitaire-espagnol
http://www.educacion.es/educacion-mecd/areas-educacion/estudiantes/ensenanzas-universitarias.html
https://ressources.campusfrance.org/publi_institu/agence_cf/dossiers/fr/dossier_38_fr.pdf