À Barcelone, le luxe a trouvé son adresse : le Passeig de Gràcia. Mais il ne se résume pas aux robes ou aux sacs à main ; il s’étale jusque dans la pierre et les mètres carrés. 3.180 euros, c’est le prix de l’exclusivité.
Sur le Passeig de Gràcia, les vitrines de Dior, Versace et Prada attirent les regards, mais c’est bien le prix des loyers qui vole la vedette. Selon le rapport Main Streets Across the World de Cushman & Wakefield, cette artère emblématique de Barcelone est officiellement la rue commerçante la plus chère d’Espagne. 3.180 euros par mètre carré par an : c’est le tarif pour appartenir au cercle très fermé des vitrines les plus enviées du pays.
Passeig de Gràcia : plus cher que jamais en 2024
Cette année, les loyers du Passeig de Gràcia ont grimpé de 6%, encore plus que les 4% de la rue Serrano, à Madrid, qui garde quand même sa deuxième place nationale avec 3.060 euros/m²/an. Mais le prestige du Passeig de Gràcia ne s'arrête pas aux frontières espagnoles. Avec ses enseignes de luxe, l’avenue grimpe aussi les échelons mondiaux, passant de la 17ᵉ à la 16ᵉ place dans le classement des rues les plus chères du monde.
Le luxe en Espagne : un duo Barcelone-Madrid ?
Quand il s'agit de luxe et de loyers faramineux, Barcelone et Madrid mènent le bal en Espagne. Après le Passeig de Gràcia et la rue Serrano, ce sont Portal de l'Àngel, à Barcelone, et la Gran Vía, à Madrid, qui s'emparent de la troisième place du classement national, avec un loyer moyen de 3.000 euros /m²/an. Juste derrière, la rue Preciados à Madrid se maintient à 2.940 euros/m²/an, suivie par la rue José Ortega y Gasset, toujours dans la capitale, avec 2.880 euros/m²/an.
D'autres villes espagnoles jouent aussi dans la cour des grands, avec des loyers qui feraient lever un sourcil à bien des commerçants. Málaga, par exemple, se hisse à la sixième place grâce à la rue Marqués de Larios, où le mètre carré se négocie à 2.400 euros/an. À Valencia, la rue Colón, artère commerciale de la ville, s’offre une huitième place avec 1. 560 euros/m²/an. Enfin, Bilbao et Séville partagent une neuvième place ex æquo : les rues Gran Vía et Tetuán affichent chacune un loyer moyen de 1.500 euros/m²/an.
Milan détrône New York : le prix du prestige atteint des sommets
Alors que les clics en ligne remplacent de plus en plus les pas dans les boutiques, les marques continuent de se battre pour des adresses mythiques. La Via Montenapoleone, à Milan, s'impose comme la rue la plus chère au monde, avec des loyers astronomiques de 20.000 euros/m²/an (+11%) ! Elle détrône la mythique Fifth Avenue de New York, qui reste proche avec 19.537 euros/m²/an. Pas de hausse pour la rue américaine cette année : apparemment, même les stars de Broadway surveillent leurs dépenses.
Le top 5 mondial est complété par la New Bond Street à Londres (17.210 euros/m²/an, +13%), la rue Tsim Sha Tsui à Hong Kong (15.697 euros/m²/an) et les Champs-Élysées à Paris (12.519 euros/m²/an). La rue Ginza à Tokyo se distingue par la plus forte progression (+25%), atteignant 11.582 euros/m²/an.
Avec ses 3.180 euros/m²/an, le Passeig de Gràcia à Barcelone reste loin des sommets milanais, mais il joue dans une autre ligue, celle des étoiles montantes. Mélange de luxe, d’architecture et de soleil, la rue confirme que Barcelone ne fait pas que séduire les touristes : elle consolide sa place sur l’échiquier du luxe mondial.