Fondée par quatre amies sur le modèle existant à Paris, Londres ou Bruxelles, Paroles de femmes Barcelone entend fédérer une communauté expat et locale autour de petits-déjeuners conférences -un format ayant fait ses preuves depuis plus de 20 ans, permettant de traiter des thématiques profondes liées au vécu, puis d'échanger, entre femmes donc, dans le respect et la bienveillance.
Marina, Carole, Stéphanie et Sabrina : expats au long cours ou Barcelonaises de longue date, nouvelles venues en terres catalanes ou nomades en route vers d'autres destinations, ces quatre amies au parcours divergent ont eu en commun l'envie d'échanger et de partager dans des situations et sur des thématiques plus profondes -plus "vitales" pour utiliser un hispanisme- que celles proposées au cours des multiples moments de rencontre que propose pourtant la vie à Barcelone -à l'instar des séances de networking ou des activités de loisir, les unes comme les autres pléthorriques. Certes, la vie à Barcelone ressemble à "une expatriation facile", avec le soleil, la mer et les copains. En dépit de cette image d'Epinal, la réalité est généralement plus complexe -moins idyllique- que ce qu'elle promet sur le papier. Conséquence : "On s'autorise moins à dire ce qui ne va pas", constate Marina. "Pourtant les problèmes et souffrances sont exactement les mêmes qu'ailleurs", juge-t-elle.
Les problèmes et souffrances sont exactement les mêmes qu'ailleurs
Paroles de femmes fonctionne depuis une vingtaine d'années en région parisienne. L'association s'est développée sous un format qui se répète dans les différentes capitales où, au gré de l'expatriation de ses membres, elle s'est exportée : un petit-déjeuner où les assistantes -toutes féminines sauf éditions exceptionelles- sont réparties autour de tables d'une dizaine de personnes et au cours duquel une conférencière experte dans son domaine vient s'exprimer sur des sujets "qui favorisent une réflexion, des prises de conscience et nous interpellent dans ce que nous vivons". Au terme de l'allocution chaque table poursuit la réflexion initiée par la conférencière : un temps de partage particulièrement précieux, qui permet d'approfondir ou de débattre mais aussi d'échanger sur les expériences personnelles des unes et des autres. Une animatrice formée, et désignée au préalable, est en charge d'assurer le bon déroulement de la conversation. "C'est un moment essentiel. Les gens ont besoin de ça, de partager", estime Marina. "Le fait d'être nourries par des spécialistes du sujet libère des choses très positives, Ce sont généralement celles qui d'emblée déclarent qu'elles ne parleront pas qui finissent par ressentir le besoin de partager leur vécu. Les filles ressortent vraiment enrichies de l'expérience".
Première conférence le 8 novembre : "A la conquête de la joie !"
Si à Paris "on peut faire ça tous les jours", les promotrices de l'association à Barcelone ont donc ressenti un manque sur place. Elles travaillent depuis décembre dernier sur le projet et ont déposé les statuts de l'organisation en juin. Une première conférence est d'ores et déjà organisée, le 8 novembre, de 9h30 à 12h30 : "A la conquête de la joie !" Par Catherine Ternynck, Docteur en psychologie, psychanalyste, écrivain. Les deux tiers des 100 places disponibles sont déjà réservées : c'est dire si les instigatrices de Paroles de femmes ont fait bouger leurs réseaux et fait connaître l'initiative. Pourtant "on adorerait toucher des Catalanes francophones", commente Marina. "Plus nous serons en mesure de sortir de notre cercle habituel, plus les conférences seront l'occasion de regrouper des personnes d'âges, d'origines sociales ou de nationalités différentes, plus les échanges seront enrichissants". Pour cette Française, spécialiste des ressources humaines, passée par des expériences professionnelles aussi enrichissantes que stressantes et différentes expatriations, à Moscou et Bruxelles notamment, avec leurs lots de hauts et de bas, "c'est fou ce que l'on fait comme choix qui ne nous conviennent pas". D'où le besoin de prendre un peu de recul, ne serait-ce que pour mettre le doigt sur ses vérités propres, savoir identifier ce que l'on ressent vraiment, s'autoriser à dire ce qui ne va pas. "Les petits-déjeuners conférence constituent l'opportunité d'une certaine introspection, de regarder en vrai ce qui compte dans nos vies", estime Marina.
Plus d'infos : http://www.parolesdefemmesbarcelone.com/