Traditionnel repas avec l'Ordre des Compagnons du Beaujolais et le Consul de France à Barcelone : convivialité, tradition et enjeux économiques s'invitent à table !
Certains annotent le troisième jeudi du mois de novembre sur leur agenda, dès le début de l'année... pour ne pas rater la traditionnelle célébration du Beaujolais Nouveau avec la CCI française de Barcelone ! Une tradition de plus de 15 ans dans la capitale catalane, avec la complicité de l'Ordre des Compagnons du Beaujolais, dont le président Pascal Bourbon : "Barcelone s'inscrit dans cet événement unique et mondial, en même temps que Tokyo, New York ou Moscou !" Une journée où Bacchus se fait un peu Français, donc placée évidemment sous le signe de la convivialité : "Parmi la vingtaine de manifestations que nous organisons toute l'année, celle-ci a un aspect un peu particulier, non seulement par son côté festif, mais aussi parce qu’elle permet de mettre en valeur l'une des références françaises les plus connues dans le monde", souligne le directeur de la CCI Française de Barcelone, Philippe Saman.
Le Consul de France, Cyril Piquemal, s'est joint aux 130 convives du déjeuner en l’honneur du Beaujolais Nouveau, pour "célébrer des valeurs d'hospitalité et de partage qui nous unissent, Français et Espagnols, nous tous qui vivons ici à Barcelone, des valeurs très simples, fondamentales et universelles". Le vin comme objet philosophique et politique ? Chacun l'entendra comme il veut... En tous cas, le vin comme enjeu économique : 22 millions de bouteilles ont été estampillées "Beaujolais" en 2019, dont 57 % dédiées à l'exportation (surtout vers le Japon).
On produit moins, mais on produit mieux
Mais alors, elle est comment cette cuvée 2019 du Beaujolais Nouveau ? "À chacun d'apprécier", répond Pascal Bourbon (qui manie l’ellipse aussi bien que le tastevin), "mais la tendance va vers le qualitatif : on produit moins, mais on produit mieux, et surtout la production s'enrichit avec des vins blancs et même du rosé, ce qui est une nouveauté, et ce qui prouve que les vignerons savent se diversifier pour être en prise avec les marchés internationaux, être plus attractifs".
Tout en respectant des traditions séculaires, ajoute Cyril Piquemal : "Le vin, c'est aussi une transmission, donc une éducation et nous sommes en train de travailler avec des lycées viti-vinicoles de part et d'autre des Pyrénées pour établir un programme d'échanges pédagogiques et de formation professionnelle, comme nous l'avons déjà amorcé avec la cuisine ; mettre en place une sorte d'Erasmus de l'apprentissage dans le domaine viti-vinicole". Ce qui d'ailleurs pourrait participer d'une ouverture plus grande au marché ibérique pour les producteurs français (de Beaujolais ou d'autres terroirs). Une autre façon de souligner l’intérêt de la journée du Beaujolais Nouveau célébrée par la chambre de commerce française de Barcelone ; son directeur en a d'ailleurs profité pour annoncer que la CCI terminera l'année 2019 avec 78 nouveaux membres. Une bonne raison de trinquer !