La résolution a été adoptée au Parlement européen par 433 voix pour, 56 contre et 18 abstentions. Les députés demandent à l'Espagne d'enquêter sur les liens entre Puigdemont et le Kremlin. Les choses se compliquent donc pour Pedro Sanchez qui va devoir mesurer le coût politique et personnel de sa position sur l’amnistie de Puigdemont.
Le Parlement européen a demandé au gouvernement espagnol d'enquêter sur les liens entre le mouvement sécessionniste catalan et les services secrets russes, dans une résolution approuvée à une écrasante majorité, y compris les voix des députés du PSOE.
Les députés ont aussi adopté une série d'amendements qui mentionnent expressément les contacts entre l'ancien président de la Generalitat et désormais député européen, Carles Puigdemont, et des agents russes en 2017. Le Parlement Européen exprime sa "profonde préoccupation" s’agissant de l'ingérence russe dans l’organisation de la consultation illégale du 1 octobre 2017 (‘procés’).
Ingérence russe et indépendantisme catalan
Plus précisément, le texte approuvé appelle les autorités judiciaires espagnoles à "enquêter sur les liens des députés européens effectivement liés au Kremlin et aux tentatives d'ingérence de la Russie dans l'UE et les États membres", y compris les "campagnes de désinformation à grande échelle que la Russie a menées en Catalogne, ainsi que les contacts intenses présumés et le nombre de réunions entre les agents responsables de l'ingérence russe et le mouvement pro-indépendance". Le texte affirme aussi "déplorer toutes les attaques contre les juges qui enquêtent sur toute activité d'ingérence" ou "qui relient, entre autres, l'ancien président de la Catalogne et son entourage à la Russie".
La Commission de Venise et la loi d'amnistie
Toujours en lien avec l'Europe et l'Espagne, la Commission de Venise -organe consultatif du Conseil de l'Europe auquel participent plus de soixante pays-, a entamé une visite en Espagne afin de donner son avis sur la constitutionnalité de la si polémique loi d'amnistie.
Des accusations de terrorisme contre Puigdemont
Et comme un malheur ne vient jamais seul, Puidgemont va certainement devoir faire face à une accusation de terrorisme, après que la majorité des magistrats de la Cour suprême (12 sur 15) aient préconisé d'enquêter sur Puigdemont pour terrorisme dans le cas du "Tsunami Democràtic". Les choses se compliquent donc pour Pedro Sanchez qui va devoir mesurer le coût politique et personnel de sa position sur l’amnistie de Puigdemont.