Pour la première fois de son histoire, le Tour de France s’élancera de Barcelone. Du 4 au 6 juillet 2026, la capitale catalane accueillera le Grand Départ de la plus célèbre course cycliste du monde, entre mer, architecture et montagnes. Une édition prometteuse, présentée à Paris par Christian Prudhomme et Jean-Étienne Amaury.


Barcelone entre dans la légende. En juillet 2026, la capitale catalane donnera pour la première fois le coup d’envoi du Tour de France, accueillant le Grand Départ de la plus mythique des courses cyclistes. Du 4 au 6 juillet, la ville de Gaudí se muera en théâtre du peloton, entre mer et montagnes. Une édition prometteuse, dévoilée ce jeudi au Palais des Congrès de Paris par Christian Prudhomme, directeur du Tour, et Jean-Étienne Amaury, président d’A.S.O.
De la Sagrada Família aux Alpes : le Tour de France 2026 partira de Barcelone
La capitale catalane, déjà traversée en 1957, 1965 et 2009, devient enfin le point de départ de la Grande Boucle. « Barcelone, la ville de Gaudí, des Jeux olympiques de 1992 et des grands événements sportifs, accueillera pour la première fois le Grand Départ du Tour de France », s’est réjoui Christian Prudhomme, directeur de l’épreuve, lors de la présentation à Paris.
Pour le maire Jaume Collboni, cette distinction résonne comme « l’aboutissement d’une longue histoire d’amour entre Barcelone et le Tour ». Une consécration qui coïncide avec une autre célébration : en 2026, la ville sera aussi capitale mondiale de l’architecture.

L’affiche officielle, signée du studio SLXL (Barcelone–New York), condense cet esprit : une fresque lumineuse où les silhouettes des coureurs se fondent dans les ombres de la Sagrada Família, de la Tour Eiffel et des montagnes françaises — entre mythe et modernité.
Trois étapes catalanes avant la France
Le ton est donné : ce Grand Départ barcelonais sera à la fois urbain et montagneux, entre mer, architecture et dénivelé.
Le 4 juillet, le peloton ouvrira le bal avec un contre-la-montre par équipes de 19 kilomètres. Un parcours taillé pour le spectacle, entre le Parc del Fòrum et Montjuïc, en passant devant la Sagrada Família et le front de mer.
Le 5 juillet, la course s’élancera de Tarragone pour rejoindre Barcelone après 182 kilomètres le long du littoral méditerranéen. Une étape nerveuse, ponctuée d’un circuit final exigeant à Montjuïc, où les coureurs doivent grimper trois fois jusqu’au château, au cœur du parc olympique de 1992.
Enfin, le 6 juillet, la troisième étape quittera Granollers pour gagner Les Angles, en France. Un tracé qui s’élèvera progressivement à travers Vic, Ripoll, Puigcerdà et Llívia, dernière enclave catalane avant la frontière — comme une passerelle naturelle entre la Méditerranée et les Pyrénées.
Un parcours taillé pour les grimpeurs
Le Tour 2026 s’annonce montagneux, dense et symbolique, fidèle à l’esprit des grandes éditions. Après son envol catalan, le peloton mettra le cap sur les Pyrénées-Orientales, avant de rallier Perpignan, Carcassonne, Foix puis Gavarnie-Gèdre, au cœur d’un décor de haute montagne. Les premiers grands cols viendront rapidement rappeler que cette 113ᵉ édition ne fera aucun cadeau.

La course prendra ensuite de la hauteur dans le Massif central, avec une étape au Lioran, déjà théâtre d’un duel d’anthologie entre Vingegaard et Pogacar en 2024. Puis direction le Grand Est, où les Vosges proposeront un terrain idéal pour les audacieux : le Grand Ballon et Le Markstein s’annoncent comme deux juges de paix.
La dernière semaine fera la part belle aux écarts et aux nerfs : un contre-la-montre entre Évian-les-Bains et Thonon-les-Bains précédera les ultimes batailles alpines, sur les pentes mythiques de l’Alpe d’Huez, du Plateau de Solaison et d’Orcières-Merlette. Avant, bien sûr, la parade finale du 26 juillet sur les Champs-Élysées, précédée d’un passage désormais redouté : la montée de la Butte Montmartre, dernière morsure avant la gloire.
Le Tour de France 2026, une aventure humaine et populaire
« Le Tour de France est une épreuve collective », a rappelé Jean-Étienne Amaury, président d’A.S.O., comme pour souligner que derrière chaque maillot jaune se cache une armée de l’ombre. « Derrière chaque coureur, il y a des milliers d’acteurs : collectivités, bénévoles, policiers, journalistes… Tous participent à cette formidable aventure. »
Avec plus de 10 millions de spectateurs massés chaque été au bord des routes et 150 millions de téléspectateurs en Europe, la Grande Boucle demeure, selon lui, « le troisième événement sportif le plus suivi au monde ». Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, a conclu avec la ferveur qu’on lui connaît : « De Barcelone à Paris, le Tour 2026 sera une ode au sport, à la montagne et à la passion populaire. Vive le Tour ! ». Un cri du cœur qui résonne déjà comme la promesse d’un été de sueur, de panache et d’émotion partagée.
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