L'insécurité liée au squat illégal -la "okupacion"- augmente en Catalogne, et avec un large consensus. Il faut dire que plus de 40% des squats en Espagne ont lieu en Catalogne, et surtout à Barcelone.
C'est ce qui ressort de l'enquête sociopolitique 2022-2023 du Centre d'études d'opinion (CEO), réalisée par la Generalitat de Catalunya: le squat est le délit le plus fréquent pour plus de 50% des personnes interrogées, devant le vol dans la rue, le cambriolage ou le trafic de drogue. Sur l'ensemble des personnes interrogées, 18% considèrent le squat comme très fréquent, alors qu'à l'autre extrême, seulement 9% le considèrent comme rare.
Les quatre principales causes de criminalité qui, selon le CEO, préoccupent le plus les Catalans sont les vols dans la rue, que 37% de la population considère comme fréquents ou très fréquents; les cambriolages, qui atteignent 39%; le trafic de drogue, que 49% des Catalans considèrent comme un délit assez fréquent ou très fréquent ; et enfin, 51% qui considèrent le squat comme un délit très fréquent dans l'ensemble de la Communauté Autonome.
En ce qui concerne les squats et le profil des citoyens qui les considèrent comme dangereux et récurrents, 69% des personnes interrogées ayant un faible revenu les considèrent comme très fréquents ou assez fréquents, alors que seulement 44% des personnes interrogées ayant un revenu élevé les considèrent de la même manière.
En se basant sur le nombre d'habitants par commune, le Centre d'Etudes d'Opinion révèle que plus la population est importante, plus la perception du squat est élevée. Alors que dans les municipalités de moins de 2.000 habitants, seuls 24% des personnes interrogées considèrent cette illégalité comme fréquente, dans les villes comptant jusqu'à un million d'habitants, la perception d'un squat plus fréquent atteint 65%.