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Pollution : Avec Paris, Barcelone relève le défi "0 émission" en 2030

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Creative Commons Fidel Gonzalez
Écrit par Léane Burtier
Publié le 25 octobre 2017, mis à jour le 26 octobre 2017

Avec les maires de 11 autres villes, Ada Colau, l’édile de Barcelone, a signé lundi dernier à Paris l’objectif de bannir les énergies fossiles pour supprimer les émissions, conjointement avec Paris, Londres, Quito, Vancouver, Mexico, Copenhague, Seattle, Le Cap, Los Angeles, Auckland et Milan.

 

Les grandes villes sont conscientes de leur rôle dans la lutte contre le changement climatique, c’est ainsi que la maire de Paris et onze de ses homologues du C40, une organisation regroupant 91 villes pour lutter contre le dérèglement climatique, ont signé lundi dernier à Paris l’engagement de libérer leurs rues de l’énergie fossile à l’horizon 2030. C’était à l’occasion de la 1ère édition du Together4climate, un sommet annuel sur le climat, comptant la participation de 12 des villes les plus importantes, dont Barcelone, et des entreprises pour un effort commun sur le climat. La maire de Barcelone, Ada Colau, a d’ailleurs à cette occasion souligné l’obligation de donner une réponse immédiate à la pollution qui menace la vie et la santé des citoyens. 

 

Favoriser la marche et le cyclisme et rendre accessibles les transports publics et partagés à tous les citoyens

 

Selon la déclaration officielle les villes "soutiennent la transition vers des rues sans énergie fossile et s’engagent : 1) à acquérir, avec leurs partenaires, uniquement des bus à émission zéro à partir de 2025 et 2) à ce qu’une partie importante soit zone à émission zéro d’ici à 2030". Pour atteindre de tels objectifs, des engagements concrets ont été fixés. D’abord selon le communiqué officiel de la ville de Paris, l’accord comprend la mise en œuvre de politiques centrées sur les personnes. Il entend aussi favoriser la marche et le cyclisme et rendre accessibles les transports publics et partagés à tous les citoyens, réduire le nombre de véhicules les plus polluants dans les rues et abandonner progressivement l’utilisation des véhicules à combustion fossile, collaborer avec les fournisseurs et les entreprises pour accélérer le passage aux véhicules à émission zéro, et enfin rendre compte publiquement tous les deux ans des progrès réalisés. 

 

Le 1er décembre prochain entrera en vigueur le veto à la circulation des véhicules les plus polluants lorsqu'il y aura des pics de pollution

 

La ville de Barcelone a ses propres mesures, la mairie a par exemple proposé de tripler l'espace de la piste cyclable, d'augmenter les espaces verts à mesure d’un mètre carré par citoyen, de réduire l'utilisation des voitures particulières et de récupérer les espaces sans circulation. Colau a aussi rappelé que le 1er décembre prochain entrera en vigueur le veto à la circulation des véhicules les plus polluants lorsqu'il y aura des pics de pollution, interdiction qui sera généralisée à partir de 2020. D’autres villes vont encore plus loin, comme Londres et Milan qui ont créé un péage urbain pour décongestionner le centre de la ville. La capitale britannique a même décidé d'appliquer un tarif à toutes les voitures qui ne respectent pas les normes d'émissions autorisées, qu’elles soient diesel ou essence.

 

Une initiative déjà amorcée au niveau des pays, mais l’implication des villes est nécessaire


Dans les grandes villes un tiers des émissions responsables du réchauffement climatique proviennent des transports. Aussi, le trafic routier est la source principale de la pollution de l’air et génère ¼ des particules fines au niveau mondial. Enfin, les dernières données indiquent qu’il y a 4,5 millions de décès prématurés par an à cause de la pollution et de nombreuses maladies comme l’asthme augmentent à cause d’elle, surtout chez les enfants.


Pour remédier à cela, des initiatives au niveau des pays ont déjà été prises, comme en témoigne l’accord de Paris, le premier accord universel sur le climat. Il a été conclu au terme des négociations qui se sont tenues lors de la COP21 fin 2015 et est entré en vigueur fin 2016. Le texte a pour principaux points de limiter le réchauffement climatique en dessous des 2°C, donc pour cela réduire les émissions de gaz à effet de serre, et une aide financière aux pays du Sud. Il a été signé par les 195 pays présents, mais a été récemment fragilisé par le retrait des Etats-Unis de Donald Trump. Mais les pays ne peuvent pas être les seuls acteurs dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour Ada Colau, il faut que les villes en soient protagonistes puisque ce sont les premières à subir les effets de la pollution, d’où la volonté de certaines villes du C40 de signer un nouvel accord lundi dernier.
 

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