Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Le Mobile World Congress menace de quitter Barcelone

Mobile World Congress BarceloneMobile World Congress Barcelone
Creative Commons Kārlis Dambrāns
Écrit par Léane Burtier
Publié le 9 novembre 2017, mis à jour le 9 novembre 2017

La crise politique actuelle en Catalogne pourrait bien menacer la tenue du numéro 1 des rendez-vous de la téléphonie mobile dans le monde qui a lieu tous les ans dans la capitale catalane.


La GSMA est une association qui représente plus de 800 opérateurs de téléphonie mobile à travers 220 pays du monde. Elle organise chaque année le Mobile World Congress, le plus grand salon de l’industrie de la téléphonie mobile, où interviennent des dirigeants d’opérateurs, des vendeurs, des fabricants de terminaux et des producteurs de contenus du monde entier. L'accueil du MWC et de ses dizaines de milliers de visiteurs et participants constitue chaque année une manne financière conséquente pour la ville. Avant 2006 ce congrès avait lieu en France, au Palais des Festivals de Cannes sur la Côte d'Azur. Un accord a été trouvé entre les gérants du congrès et la ville de Barcelone, qui devrait être le théâtre du salon au moins jusqu’à 2023, en dépit des fortes mobilisations syndicales de tout genre -grèves des transports, coupures des voies de circulation, marche anti-MWC, manifestation des "Kellys", les femmes de chambre des hôtels barcelonais...- qui ont fortement menacé le bon déroulement des éditions 2016 et 2017. Les tensions actuelles en Catalogne ravivent donc un débat depuis plusieurs années latent : le MWC risque-t-il de changer de destination ? Si Barcelone constitue a priori un cadre idéal pour la tenue du sommet, les concurrents sont nombreux et les incidences qui ont marqué les éditions précédentes ne jouent pas en faveur de la capitale catalane.

 

Il est trop tard pour changer de destination

 

John Hoffman, le conseiller délégué de la GSMA, s’est rendu à Barcelone ce mercredi 8 novembre pour la réunion du Conseil d’Administration de la fondation Barcelona World Mobile Capital. Mais en ce jour de grève générale, l’ambiance tendue et les rassemblements qui coupaient les routes et les rues l’ont vraisemblablement inquiété. Il a alors annoncé qu’il souhaitait auparavant que la ville reste pour de nombreuses années encore la capitale mondiale du mobile, mais qu’il craint désormais que la situation politique catalane actuelle s’aggrave, ce qui compromettrait la continuation du grand rendez-vous annuel du monde de la technologie mobile à Barcelone. En principe, la proposition de faire la prochaine édition du Mobile World Congress à la Fira de Barcelone, du 26 février au 1er mars 2018, est maintenue. Il est d'ailleurs trop tard pour changer de destination. Mais Hoffman a dit qu’il envisageait, si les conditions de stabilité politique et sociale pour le bon fonctionnement du congrès ne sont pas réunies, de le changer de lieu à partir de 2019.

 

La Ville essaye tant bien que mal de rassurer l’association


Les membres de la Mairie de Barcelone et de l’Etat également présents à la réunion ont essayé de le rassurer et de lui faire passer des messages de confiance. En effet, le secrétaire d’Etat de la Société d’Information et représentant du gouvernement central dans le conseil d’administration de la fondation, José Maria Lassalle, a insisté sur le fait qu’ils s’étaient mis d’accord avec la Mairie de Barcelone pour garantir la continuation du congrès dans la ville. Ada Colau, la maire de Barcelone, a dit à son tour que sa ville ferait tout ce qui est en son pouvoir pour assurer le bon déroulement de ce salon malgré la tension politique en vigueur, et qu’elle va tout faire pour essayer de résoudre cette crise le plus rapidement possible.

Flash infos