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Trois outils pour apprendre le thaï développés par des francophones

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Écrit par Catherine Vanesse
Publié le 22 août 2019, mis à jour le 6 septembre 2019

Avec son système d’écriture, sa syntaxe et ses tons, la langue thaïlandaise n’est pas l’une des plus faciles à apprendre. Pourtant entre l’enthousiasme des Thaïlandais pour vous encourager et les outils disponibles en ligne, l’apprentissage de cette langue peut s’avérer ludique.

Que l'on soit en voyage ou installé de longue date dans un pays, il est toujours important de pouvoir maitriser ne serait-ce que les rudiments de la langue locale pour se faire comprendre de la population et s’intégrer un tant soit peu auprès de celle-ci. En Thaïlande, la tâche peut vite sembler ardue. Avec son alphabet particulier et son système de tonalités, l’apprentissage de la langue thaïe n'est en effet pas des plus simples et présente un certain nombre de défis à relever.

Le Foreign Service Institute a créé une liste indiquant la durée d’étude en heure nécessaire pour apprendre une langue en ayant l’anglais comme langue maternelle, si le français comporte l’indice 1, le thaï est classé dans la quatrième catégorie. Cette agence gouvernementale américaine dont l’objectif principal est d’enseigner les langues étrangères aux diplomates estime qu’il faut 44 semaines ou 1.100 heures de cours pour maîtriser le thaï contre 23 à 25 semaines (575-600 heures) pour apprendre le français. 

Néanmoins l’apprentissage de cette langue n’est pas impossible et des francophones ont même décidé de créer des outils pour aider à étudier ou maîtriser la langue du royaume. 

Le thaï sans faille, une app pour maîtriser les tons

L’une des premières difficultés pour un Occidental dans l’apprentissage du thaï réside dans les tons. L’application mobile “Lire Ecrire Parler Thaï” se veut une référence dans l’apprentissage de la lecture, mais surtout une aide pour une prononciation correcte.

"Au début, j’étais assez confus par la difficulté des règles pour reconnaître les tons. En interrogeant des amis thaïlandais, j’ai découvert qu’ils les apprenaient par cœur. J’ai essayé de faire pareil, mais ce n’était pas très fun", explique le Belge Johann Baziret, un développeur d’application mobile.

Avec plus de 350 phrases, un moteur de recherche par mots ou catégories de vocabulaire et un système de couleurs pour identifier facilement les tons ainsi que la possibilité d’écouter la prononciation des mots, l’application se révèle un très bon outil. Actuellement disponible dans une version thaï-anglais, l’application devrait prochainement offrir une version thaï-français. 

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Volubilis

Initié en 2004 par Francis Bastien, un Belge polyglotte installé à Surin, Volubilis de Belisan est un dictionnaire multilingue : français - anglais - thaïlandais associé à une méthode de romanisation de la langue thaïe. 

“Composer un glossaire français-thaï relève de la gageure, car il n’existe aucune méthode de translittération ‘universellement’ reconnue. En outre, et il s’agit là d’une difficulté majeure, le thaïlandais est une langue polytonale et une inflexion différente apportée à une même syllabe lui confère un sens tout autre”, explique Francis Bastien. 

En effet, le thaï est une langue tonale comprenant 5 tons : le ton neutre, le ton bas, le ton dit descendant, le ton haut ou emphatique et le ton montant. Si vous êtes au restaurant et commandez du riz (ton descendant ข้าว - khaao) vous pourriez tout aussi bien dire : blanc (ton montant ขาว - Khaao) ou nouvelles journalistiques (ton bas ขา่ ว - Khaao), avec au final le risque de ne pas être compris. Dès lors, il n’est pas exceptionnel de trouver plus de trois transcriptions phonétiques pour un même mot. 

S’il existe bien une règle de romanisation préconisée par les autorités locales, celle-ci est peu utilisée et donne lieu à de nombreuses confusions ou transcriptions différentes, même pour les noms des villes sur les panneaux routiers! 

Dans son dictionnaire, Francis Bastien a pris le parti de choisir les transcriptions phonétiques les plus utilisées en privilégiant une phonétique ‘francophone’. Ce dictionnaire se veut d’abord un outil pratique et gratuit destiné à ceux qui veulent s’initier à la langue thaïlandaise ou se faire comprendre lors d’un séjour dans ce pays. Plusieurs lexiques au vocabulaire très spécifique (médical, culinaire, flores et faunes de Thaïlande) sont également téléchargeables. 

http://belisan-volubilis.blogspot.com/

DicoThai & AidoThai

Pour les francophones, la méthode d’apprentissage Charles Degnau est l’une des plus anciennes puisque ses livres remontent à 1994. “Je pense que ce sont les meilleurs livres pour les francophones”, commente Udomsak Chatchakul. Traducteur officiel pour l’ambassade de France en Thaïlande, Udomsak a passé 19 ans à Paris avant de revenir à Pattaya et de collaborer avec Charles Degnau pour créer le DicoThai, une application disponible sur Android pour 250 bahts.

L’application permet de consulter 3 dictionnaires :
* le dictionnaire français-thaï (environ 27.000 définitions)
* le dictionnaire phonétique thaï-français (environ 12.000 définitions) et
* le dictionnaire thaï-français (environ 14.000 définitions).

“Il faut l’associer avec les livres, ceux-ci se basent sur des conversations de tous les jours, une manière de débuter dans l’apprentissage du Thaïlandais” ajoute Udomsak. 

Avec d’un côté un dictionnaire disponible sur votre téléphone accessible même sans connexion à internet, des livres, de nombreuses personnes recommandent également de suivre les cours sur Youtube de la Thaïlandaise Ponyo

http://www.francais-thai.com/

 

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