Depuis décembre dernier, la qualité de l’air dans les grandes villes du pays, est indéniablement critique. Actuellement, la situation est devenue alarmante. En effet, au cours des derniers jours, les taux d’Indice de la Qualité de l’Air ont grimpé à des niveaux quatre fois au-dessus des limites préconisées par l’Organisation Mondiale de la Sante (OMS).
Ce mercredi 24 janvier à 7h, l'Indice de la Qualité de l’Air a atteint 194 dans la capitale. Ainsi, de nombreuses écoles ont pris des mesures pour limiter les activités extérieures.
Selon les informations de The Nation le vice-directeur de Bangkok Metropolitan Administration, Suwanna Jungrungruang, a soulevé le problème de la pollution atmosphérique le jeudi 18 janvier, au cours d’un séminaire académique. En effet, leurs récentes mesures sur la qualité de l’air attestent une réelle pollution de l’air ambiant, devenant sérieusement toxique du fait d’une excessive teneur en PM2.5. Dans les villes de Bang Khen et Thon Buri, cette particule cancérogène aurait atteint les 116 mg/m3, soit plus de quatre fois au-dessus de la limite des 25mg/m3 prônée par l’OMS.
Pour cause, les experts mentionnent uniquement une couche d’ozone remplie de poussières stagnantes selon le Bangkok Post qui évoque une réunion organisée jeudi 18 janvier, par la Bangkok Metropolitan Administration (BMA), le Departement du Contrôle de Pollution (PCD) et l’Institut de l’Environnement Thailandais. Cité par le journal en langue anglaise, Supat Wangwongwattan, expert en qualité de l’air, explique que les gratte-ciels bloquent l’air et empêchent les particules de se déplacer, rendant l’atmosphère très lourde, notamment au cours de la période estivale, de février à mars.
Néanmoins, selon les informations de The Nation, cette situation inquiétante est, depuis plus de trois ans, dénoncée par GreenPeace. L’Organisation Non Gouvernementale s’indigne d’une population mal informée car le Département national en charge du contrôle de la pollution n’inclut pas la particule cancérigène PM2,5 dans leurs analyses. Chariya Senpong, responsable sur l’énergie et le changement climatique, se bat pour une meilleure prévention de la population sur les dangers de maladies et décès précoces dues aux impuretés atmosphériques. Et l’urgence est bien réelle car une étude de The World Bank montre que plus de 50,000 morts prématurées en Thaïlande sont liés à la pollution de l’air.
Pour suivre quasiment en temps réel le niveau de pollution de Bangkok et des autres grandes villes du royaume http://aqicn.org/city/bangkok/