Le leader étudiant thaïlandais condamné condamné pour crime de lèse-majesté avait préféré plaider coupable car il était jugé à huis clos, révèle le journal Prachathai.
La décision soudaine de Pai Dao Din, leader étudiant accusé de lèse majesté, de plaider coupable mardi lors de son procès avait beaucoup surprise.
Son avocat a révélé mercredi au journal thaïlandais Prachatai que Pai Dao Din a choisi de plaider coupable car son procès allait se tenir à huis-clos.
L'étudiant militant pro-démocratie souhaitait apparemment utiliser ce procès pour mettre en lumière les injustices du système judiciaire thaïlandais.
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Mais l'absence de retransmission audiovisuelle du procès, en raison de ses liens à la "sécurité nationale et la monarchie" rendait cette action impossible
Ayant été condamné à 5 ans de prison, le tribunal a réduit mardi la peine de Pai à deux ans après que celui-ci a pris la décision stratégique de plaider coupable. Ce verdict a été dénoncé par Amnesty International.
Dans un communiqué, la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) exhorte pour sa part le gouvernement thaïlandais à mettre fin aux abus de lèse-majesté et condamnations qui s'en suivent au nom de l'exercice des droits fondamentaux de liberté d'expression et d'opinion.
Pai Dao Din fait face à d'autres chefs d'accusation dans un procès devant la Cour Militaire de Khon Kaen pour avoir participé à un rassemblement devant la réplique du Monument de la Démocratie de Bangkok le 22 Mai 2015 pour marquer le premier anniversaire du dernier coup d'État. Lors de leur prise de pouvoir, les militaires putschistes ont interdit les rassemblements politiques d'au moins 5 personnes.
L.B. vendredi 18 août 2017