(Contenu sponsorisé) L'encéphalite japonaise est la principale cause d'encéphalite virale en Asie. Le risque pour les voyageurs est heureusement minime mais il peut augmenter en fonction de la saison et des circonstances du voyage. Le point avec l'International Travel Medicine Clinic du BNH Hospital
Définition et zones à risque
L'encéphalite Japonaise, maladie virale grave, est très fréquente en Asie du Sud-est et en Extrême-Orient. La maladie est propagée par les piqûres de moustiques infectés, piquant à la tombée du jour, jusque tard le soir. La maladie s'observe surtout en milieu rural, près des élevages de porc, et surtout des rizières où se reproduisent les moustiques. Les enfants (moins de 10 ans) et les personnes âgées sont les plus touchés. L'infection confère une immunité durable. Les épidémies sévissent surtout en saison des pluies et les villes sont généralement épargnées.
Signes
La durée d'incubation est de 5 à 15 jours. La grande majorité des infections sont bénignes (fièvre, céphalées), passant parfois inaperçues ! Cependant, l'infection peut entraîner une forme sévère (rare) avec encéphalite: forte fièvre, céphalées, raideur de la nuque, stupeur, désorientation, possibles convulsions (spécialement chez l'enfant), paralysie spastique et coma pouvant laisser des séquelles neurologiques définitives (surdité, retard mental, instabilité émotionnelle, hémiparésie). L'issue peut malheureusement être fatale, spécialement chez l'enfant.
Diagnostic et traitement
Votre médecin pourra effectuer différents tests sur le sang et le liquide céphalo-rachidien.
Il n'existe aucun traitement spécifique, seuls les symptômes peuvent être traités.
Mesures de prévention
La vaccination : une vaccination (n'assurant pas une protection à 100 %) peut être conseillée pour un voyage supérieur à un mois en zone endémique ou épidémique durant la saison des pluies, ou bien pour une période inférieure si vous prévoyez des activités à l'extérieur (camping?).
Si vous devez résider dans les dites zones, un médecin local, spécialistes en maladies tropicales sera le plus à même d'évaluer si une vaccination vous est recommandée.
Les personnes habitant, visitant des villes ou lieux de villégiatures ne devraient pas systématiquement être vaccinés (risque de contamination très faible).
Un nouveau vaccin, disponible en Thaïlande, ne nécessite qu'une injection avec un rappel tous les 10 ans. Elle peut être effectuée en même temps que d'autres vaccinations, parlez-en avec votre médecin. Les enfants de 1 à 3 ans peuvent en bénéficier (dosage plus faible). Les moins de 1 an ne devraient pas être vaccinés.
Contre-indications à la vaccination : Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, si vous avez des antécédents de réaction allergique prouvée ou suspectée aux protéines de souris, au thimérosal (conservateur présent dans le vaccin) ou bien à une injection précédente du même vaccin. Avertissez votre médecin en cas d'antécédents allergiques sévères (particulièrement si urticaire), de crise asthmatiforme après une piqûre de guêpe ou suite à la prise d'un médicament.
Réactions secondaires possibles : Les plus courantes: fièvre, rougeur, douleur au point d'injection.
Peu fréquemment: vomissements, douleurs abdominales, réaction cutanée (urticaire) et oedème de Quincke. Le vaccin, produit à partir de cerveaux de souris, implique un risque, très rare, de complications neurologiques auto-immunes.
Être vacciné ne dispense pas de se protéger des moustiques, donc :
> Portez des vêtements couvrants et clairs dès la tombée de la nuit. Les moustiques piquent plus particulièrement les chevilles, enfilez des chaussettes claires.
> Utilisez un répulsif contenant du DEET (substance active la plus efficace), à renouveler toutes les 4 heures (attention, une concentration supérieure à 35% est contre-indiquée chez l'enfant en raison du risque de convulsions). Enduisez seulement les parties exposées et vos vêtements s'ils sont très fins (le moustique peut piquer à travers).
> Les moustiquaires enduites d'insecticide sont le meilleur moyen de protéger bébés et jeunes enfants. Installez des moustiquaires aux fenêtres et aux portes.
> Les tortillons fumigènes sont efficaces, à utiliser à l'extérieur seulement.
> Les moustiques se reproduisant dans l'eau stagnante, évitez les accumulations d'eau près du domicile. Vous pouvez également ajouter des poissons mangeurs de larve de moustiques dans vos bassins etc.
> Le climatiseur réduit l'agressivité des moustiques mais ne les tue pas.
> Éviter de porter du parfum (cela semble attirer les moustiques). Sachez aussi que la transpiration est un puissant attractif.
Ces mesures, indispensables, participent à la prévention de toutes maladies transmises par les moustiques.
Pour plus d'information, vous pouvez contacter l'International Travel Medicine Clinic du BNH Hospital. Tel. 02 686 2700 Ext.1165, 2772 ou www.BNHhospital.com