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La Thaïlande interdit l’utilisation du paraquat et du chlorpyrifos

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Jean-Louis Duzert
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 20 mai 2020, mis à jour le 2 juin 2020

Le ministère thaïlandais de l'Industrie vient de confirmer la classification du paraquat et du chlorpyrifos, substances chimiques utilisées dans l’agriculture, comme substances dangereuses de type 4. Une classification qui signifie l’interdiction de leur utilisation dans le royaume et qui doit entrer en vigueur le 1er juin, selon l’article signé par le ministre de l'Industrie Suriya Juangroongruangkit, et publié dans la Gazette royale mercredi.

La Thaïlande classe les substances dangereuses en quatre catégories en fonction du degré de contrôle requis, celles de type 1 étant soumises aux réglementations les moins strictes tandis que les substances de type 4 sont interdites.

Fin octobre 2019, le comité national thaïlandais sur les substances dangereuses avait voté l'interdiction du paraquat, du chlorpyrifos et du glyphosate à partir du 1er décembre.

Mais une vive réaction de la part des Etats-Unis vis-à-vis du glyphosate, avait finalement poussé les autorités thaïlandaises revenir sur leur décision. L’interdiction sur le glyphosate avait donc été levée et celle concernant les deux autres produits reportée au 1er juin 2020.

Mais la question de l’interdiction des produits chimiques préoccupe aussi les agriculteurs eux-mêmes qui ont été poussés à abandonner des pratiques traditionnelles moins polluantes pour adopter les produits de l’industrie agro-chimique.

Des groupements d'agriculteurs locaux, qui dénoncent le fait qu’ils sont laissés sans options vers lesquelles se tourner, ont fait savoir qu’ils feraient appel de la décision auprès de la Cour Suprême Administrative, rapporte le Bangkok Post

En 2009, le gouvernement d’Abhisit Vejjajiva, tout juste arrivé au pouvoir à la faveur de ce qui avait été qualifié de coup d’Etat judiciaire, avait ordonné le classement comme matières dangereuses de 13 herbes et plantes couramment utilisées par les agriculteurs thaïlandais comme pesticides et herbicides. A l’époque, cette initiative avait été dénoncée comme un pont d’or à l’industrie chimique, dont les produits étaient alors considérés bien plus chers que les méthodes traditionnelles.

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