La police thaïlandaise a interrogé hier trois Iraniens suspectés d'être liés aux explosions survenus le 14 février sur Sukhumvit 71 à Bangkok, inculpant ensuite l'un d'entre eux. L'homme, qui nie toute implication dans les explosions qui ont secoué un quartier résidentiel de la capitale thaïlandaise mi-février, a été inculpé pour avoir dépassé la limite de validité de son visa, a indiqué le général Wiboon Bangthamai, chef de la police de l'immigration. Les trois Iraniens avaient été interpellés dimanche à Bangkok. Les médias thaïlandais affirmaient hier que le numéro de téléphone du nouvel inculpé avait été repéré sur les cartes SIM des téléphones portables de deux Iraniens interpellés dans la capitale thaïlandaise et actuellement en détention. Un troisième a été arrêté en Malaisie et deux autres, dont une femme, ont pris la fuite et sont visés par des mandats d'arrêts.
Une série d'explosions avait frappé le quartier de Phra Khranong le 14 février. Trois hommes s'étaient enfuis après une première explosion accidentelle dans la maison qu'ils occupaient au soi 31 de Sukhumvit 71. L'un d'entre eux, Saeid Moradi, avait ensuite lancé deux engins explosifs sur un taxi et sur la police, dont un lui avait arraché les deux jambes. L'homme de 28 ans est depuis soigné à l'hôpital Chulalongkorn. La police thaïlandaise avait affirmé que des diplomates israéliens étaient visés au lendemain d'attentats en Géorgie et à New Delhi. Mais Téhéran a violemment nié toute implication dans ces affaires. La semaine passée, le ministère thaïlandais des Affaires étrangères avait indiqué que le gouvernement iranien n'était pas derrière ses tentatives d'attentat initiées par des "individualités".
Y.F. avec AFP mardi 28 février 2012