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Coronavirus : La Thaïlande s’apprête à tester jusqu’à 40.000 personnes

Campagne de test pour le coronavirus en ThailandeCampagne de test pour le coronavirus en Thailande
REUTERS / Panumas Sa - Des tests ont été effectués sur plus d’un millier de travailleurs d’un marché de fruits de mer de la province de Samut Sakhon le 19 décembre 2020
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 21 décembre 2020, mis à jour le 21 décembre 2020

La Thaïlande a entamé dimanche une campagne de tests sur plusieurs de milliers de personnes pour le coronavirus, un jour après la découverte de plus de 500 cas positifs dans un marché de la province de Samut Sakhon.

Un foyer épidémique est apparu en fin de semaine dernière sur le grand marché de fruits de mer Mahachai dans la province de Samut Sakhon, au sud-ouest de Bangkok. 

Quatre cas y ont été signalés vendredi et ce nombre est passé à 689 dimanche, a indiqué le ministère thaïlandais de la Santé. La Thaïlande avait jusqu’ici été relativement épargnée par l'épidémie, son bilan ne faisant état que d’un peu plus de 5.000 cas de COVID-19 et 60 morts.

"Aujourd'hui n'est que la première étape", a déclaré Kiattiphum Wongrajit, secrétaire permanent du ministère, lors d'une conférence de presse. "D'autres résultats vont révéler beaucoup plus d'infections."

Il a annoncé que les autorités sanitaires allaient tester jusqu'à 40.000 personnes à Samut Sakhon et dans les provinces voisines, avec un objectif de plus de 10.000 tests à effectuer d'ici mercredi.

Des travailleurs migrants, pour la plupart originaires de Birmanie, faisaient la queue pour se faire tester dimanche, aux côtés de Thaïlandais. La plupart des cas identifiés à ce jour sont asymptomatiques, ont déclaré les responsables de la santé.

Des barbelés ont été installés autour du marché dimanche tandis que les autorités de Bangkok ont ordonné aux écoles de trois districts de la capitale adjacents de Samut Sakhon de fermer jusqu'au 4 janvier.

La province doit devrait rester confinée et sous couvre-feu nocturne jusqu'au 3 janvier. Kiattiphum Wongrajit a souligné que le ministère de la santé espérait pouvoir maîtriser la situation d’ici deux à quatre semaines.

"Couper le cycle épidémique"

La Thaïlande qui compte 70 millions d'habitants, avait été le premier pays en dehors de la Chine à signaler des cas de COVID-19, et a pourtant déploré moins de décès dus au coronavirus que tout autre pays de population équivalente, à l'exception du Vietnam.

Le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha a déclaré sur son compte Facebook: "Nous devrons couper rapidement le cycle épidémique. Nous avons déjà de l'expérience pour gérer cela."

Les autorités de Bangkok ont également appelé la population à intensifier les mesures préventives en évitant les rassemblements, tandis que les lieux de divertissement et les restaurants doivent observer une distanciation physique.

Les organisateurs des célébrations du Nouvel An vont devoir demander une autorisation officielle, tandis que les entreprises ont été invitées à faire travailler leur personnel à domicile si possible.

Le Cambodge voisin a pour sa part renforcé les critères d’entrée dans le pays pour les personnes en provenance de Thaïlande.

Pour Somsak Paneetatyasai, président de l'Association thaïlandaise de la crevette, a souligné que l'épidémie était une mauvaise nouvelle pour les exportations de crevettes, jusqu'à 30% d’entre elles provenant de Samut Sakhon. La Thaïlande fait partie des 10 plus grands exportateurs de crevettes au monde.

Ces nouveaux cas en Thaïlande surviennent au moment où le royaume cherche désespérément à relancer son secteur touristique dévasté par des mesures sanitaires qui ont empêché pendant des mois la plupart des étrangers d’entrer dans le pays et qui imposent toujours aujourd’hui une quatorzaine obligatoire à leurs frais aux visiteurs non-thaïlandais. Jeudi, la Thaïlande a toutefois assoupli les restrictions en autorisant l’entrée sans visa pour les ressortissants de 56 pays.

La Thaïlande, qui a été plébiscitée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour sa gestion de l'épidémie de Covid-19, a imposé dès le début de la crise le port du masque et intégré dans son protocole médical la chloroquine, associée avec des antiviraux pour traiter les personnes atteintes du Covid-19 à certains stades de la maladie.

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