Plus de 400.000 personnes seraient recensées comme des apatrides en Thaïlande, d'après le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU. Certaines sources estiment cependant qu'ils sont 3,5 millions.
"Des progrès ont été réalisés mais certains apatrides de Thaïlande continuent de faire face à des défis pour avoir accès à leurs droits fondamentaux", expliquait ces jours-ci à l'AFP Hannah Macdonald, une porte-parole de l'ONU.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), les apatrides et les individus risquant de le devenir en Thaïlande sont souvent des personnes qui ne se sont pas fait enregistrer en tant que Thaïlandais ou ont perdu leurs liens avec leurs pays d'origine. Beaucoup appartiennent à des tribus montagnardes vivant dans des zones reculées ou frontalières et n'ayant qu'un accès limité aux informations concernant leurs droits et les procédures de naturalisation.
Sans certificat de naissance, sans papiers d'identité ni passeport, les apatrides de Thaïlande ne peuvent se marier légalement, obtenir un emploi ou un compte en banque, posséder de biens ou voter.
La Thaïlande s'est engagée à enregistrer tous les apatrides d'ici 2024 mais d'ici là, le flou règne.
L’ONU estime à plus de 10 millions le nombre d’apatrides dans le monde. Le HCR dispose de statistiques sur seulement 3,5 millions de personnes dont plus de 40% en Asie.
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