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CENSURE - Un cinéaste thaï profite du festival de Cannes pour condamner la censure

Le réalisateur d'art et essai thaïlandais Apichatpong Weerasethakal a fortement critiqué les lois de censure particulièrement fortes en Thaïlande, alors que son film est entré dans la course pour le premier prix du festival de Cannes vendredi.

Acclamé par de nombreux critiques occidentaux pour son travail d'auteur, son dernier film, "Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives" est une parabole "d'un cinéma qui est aussi mourant ou mort", explique le réalisateur. "Mais vous ne pouvez pas blâmer les réalisateurs thaïlandais. Ils ne peuvent rien faire à cause de ces lois sur la censure, ajoute-t-il, nous ne pouvons pas faire un film sur la situation actuelle [en Thaïlande] en raison des lois qui interdisent les menaces à la sécurité nationale. N'importe quoi peut-être nommé comme cela." Le réalisateur, qui explique avoir quitté Bangkok "alors que la ville brulait", a exprimé l'espoir que "quelque chose changera pour le mieux" du chaos actuel. "La Thaïlande est un pays violent. Il est contrôlé par un groupe de mafieux." Dans son film, l'oncle Boonmee souffre d'insuffisance rénale aigüe et a décidé de finir ses derniers jours dans la jungle, où le fantôme de sa femme décédée revient le hanter avec son fils disparu, transformé en un fantôme de singe poilu.

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