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A Bangkok, deux Belges lancent Share Kan pour aider le petit commerce

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Share Kan est une plateforme de soutien aux entrepreneurs
Écrit par Catherine Vanesse
Publié le 1 mai 2020, mis à jour le 1 mai 2020

Alors que leurs entreprises tournent au ralenti durant la période de confinement, deux Belges de Bangkok ont décidé de lancer une plateforme de financement solidaire pour venir en aide aux restaurateurs, hôteliers, salon de spa, massages et autres activités en invitant les particuliers à acheter des coupons d’une valeur de 200, 500 ou 1.000 bahts.

Comment mon restaurant, mon salon de massage ou ma chambre d’hôte favoris tiennent-il face à la crise liée aux mesures pour lutter contre la pandémie du coronavirus ? Comment puis-je les aider ? Telles sont les questions que l’on peut se poser depuis la fermeture de nombreux commerces et activités en Thaïlande, mais aussi du fait de la chute globale de la fréquentation touristique. 

De nombreux entrepreneurs et autres travailleurs indépendants ont vu leur trésorerie mise à rude épreuve par le ralentissement voire l’arrêt total de leur activité commerciale. Selon les secteurs, certains parviennent à trouver des solutions. Mais pour d’autres, la situation actuelle se résume à une chute vertigineuse des revenus, tandis que souvent les charges demeurent. 

Alors que leur propre activité est au ralenti faute de commandes du fait de la crise du Covid-19, Philippe D’acquet et Laurent Couche, deux Belges basés depuis plusieurs années à Bangkok, étaient bien décidés à conserver leurs équipes et donc ne pas laisser leurs entreprises respectives sans activité. 

Dirigée par Philippe D’acquet, SmartSoftAsia est spécialisée dans le développement de logiciels et d’applications, tandis qu’Asia Media Studio, sous la houlette de Laurent Couche, est une agence de graphisme spécialisée dans l'image de marque, le design d'imprimés et la création de sites Internet. 

Témoins des difficultés du petit commerce et des PME, les deux amis ont donc associé leurs forces pour lancer une plateforme pour venir en aide aux commerçants, restaurateurs, et autres entrepreneurs en mal de trésorerie et de rentrées d’argent.

Share Kan est l’association du terme en anglais ‘share-partager’ et thaïlandais ‘kan-ensemble’’. Le site est réellement une plateforme de soutien aux entrepreneurs. Le public est invité à acheter des coupons d’une valeur de 200, 500 ou 1.000 bahts qui seront valable 6 mois à partir du moment où le business rouvrira ses portes”, explique Laurent Couche, directeur d’Asia Media Studio.

La plateforme, accessible en anglais et en thaïlandais, a pour objectif via la vente de bons d’achat, de permettre aux commerçants de générer des revenus dès maintenant même s’ils sont fermés, pour leur permettre de payer les charges récurrentes telles que le loyer, l’électricité ou simplement pour manger en attendant les jours meilleurs.

“Nous avons décidé de ne pas mettre des bons d’achat d’une valeur trop élevée pour permettre aux plus petits d’y voir un intérêt. Cela ne fait pas vraiment sens pour un café d’avoir des coupons d’une valeur de 1.000 bahts ou plus par exemple! Proposer des vouchers à partir de 200 bahts permet aux clients qui ont moins d’argent d’apporter leur soutien à leur fleuriste ou café préféré”, ajoute Laurent. 

Pour assurer un minimum de garanties, les entrepreneurs ou commerçants qui proposeront des ‘deals’ ou bons d’achat doivent posséder un numéro de taxe en Thaïlande et les paiements se feront directement sur la plateforme Share Kan, qui se chargera par la suite de transférer l’argent deux fois par mois aux différents business en prenant au passage une commission de 5%. “La commission doit nous permettre de couvrir les coûts de développement, de maintenance, de comptabilité pour les transferts d’argent qui se feront deux fois par mois…”, explique Laurent. 

Pour ceux qui achèteraient des coupons, se pose également la question de leur validité dans le cas où le commerce devrait fermer ses portes avant la fin des mesures. “Si un établissement ferme, nous ne pouvons pas couvrir un éventuel remboursement, nous ne pouvons pas avoir de garantie absolue. En fait, nous pensons surtout que les commerces vont toucher les habitués, des gens qui ont envie des les soutenir”, conclut Laurent. 

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Publié le 1 mai 2020, mis à jour le 1 mai 2020

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