Présente dans 80 pays, l'Association Générale des Intervenants Retraités (AGIR abcd) compte 3.000 adhérents qui souhaitent rendre service bénévolement à ceux qui en ont besoin. Presque le tiers de ces personnes à la retraite s'activent dans l'éducation, comme en Thaïlande où six enseignants effectuent du soutien scolaire au centre éducatif ARTF, situé à proximité de Pattaya
Existante depuis 1983, l'Association AGIR abcd (Association Générale des Intervenants Retraités - actions de bénévoles pour la coopération et le développement) permet aux retraités et préretraités français qui souhaitent rester actifs, de se rendre utiles de par le monde, et plus particulièrement dans les pays en développement. Si l'association apporte de l'aide dans 80 pays des cinq continents dans de multiples secteurs ? emploi, aide aux personnes âgées, formation professionnelle, conception et appui de projets économiques, etc. ? elle n'est pour l'instant présente que dans le domaine de l'enseignement en Thaïlande. L'éducation est un thème très important pour AGIR abcd puisque 30% des 3.000 adhérents de l'association sont des enseignants, ces derniers représentant 50% des journées de mission de l'organisation. "Nous avons commencé nos activités en Thaïlande à Koh Samet, puis nous avons travaillé avec le centre éducatif ARTF (l'Association des Relations Thaï-France) qui se situe à Nongprue près de Pattaya et avec qui nous collaborons toujours, indique Dominique Epstein, responsable du département Asie d'AGIR abcd. A notre arrivée en 2007, il n'y avait qu'un professeur retraité pour enseigner, aujourd'hui il y en a six pour cinq postes d'enseignants et 30 élèves."
Un proviseur adjoint remplacé au pied levé
Retraités de l'Education nationale française, professeurs certifiés par le ministère, les éducateurs interviennent à l'ARTF en tant que soutien scolaire d'enfants suivant les cours du CNED, de la maternelle jusqu'à la 5e. Bénévoles, ces enseignants sont remboursés des frais de mission (billets d'avions, hébergement et autres coûts directs) par l'association, dont le budget est assuré à 80% par les bénéficiaires des missions. "Nous intervenons en tant que soutien scolaire mais également parfois pour des remplacements, raconte Dominique Epstein. En mars 2011, après la catastrophe de Fukushima, le proviseur adjoint du lycée français de Tokyo n'a pas souhaité rester. Nous avons pu fournir un remplaçant à la hauteur alors que l'on était proche de la fin d'année scolaire et que le lycée a dû servir, malgré les événements, de centre d'examen pour le baccalauréat."
Des projets sur Chiang Mai et Udon Thani
AGIR abcd n'intervient néanmoins que lorsqu'elle est certaine que le poste disponible ne peut être occupé par une personne locale, à cause du manque de qualification de celle-ci ou de ses exigences financières trop élevées. L'association est également obligée, pour lancer une mission, que la partie solliciteuse soit regroupée en personne morale. "Ce que nous souhaitons aujourd'hui pour aider davantage en Thaïlande, c'est que des parents d'élèves se réunissent en personne morale, annonce Dominique Epstein. Ainsi nous pourrons atteindre des enfants qui, aujourd'hui, habitent trop loin des établissements francophones." Chiang Mai ou Udon Thani, qui regroupent une forte communauté française, sont les prochaines régions où pourraient s'installer les retraités actifs d'AGIR.
Y.F mardi 14 février 2012
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