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La Thaïlande met en garde contre un nouveau cocktail de drogues et ses variantes

La Thaïlande, qui déplore un doublement du nombre de jeunes accros aux drogues ces derniers mois, est à la lutte avec le fort développement d’un cocktail de drogues en sachet appelé "Happy water"

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En Thaïlande, "Happy water" se présente sous forme de poudre vendue en sachet (voir médaillon) qui est diluee dans des boissons. Composition LPJ Bangkok, photo principale Hector Garcia, médaillon ONCB
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 15 août 2023

Le Bureau de la Commission de contrôle des stupéfiants (ONCB) de Thaïlande a lancé lundi une nouvelle mise en garde contre le fort développement d’un cocktail de drogues à usage récréatif appelé "Happy water", signalant l’apparition de nouvelles formules.

Apparue en Thaïlande durant la crise du Covid, "Happy water" se présente sous forme de poudre vendue en sachet. Il s’agit d’un cocktail de plusieurs drogues, généralement vendu en ligne via les réseaux sociaux et dans les lieux de divertissement, que les utilisateurs consomment en le dissolvant dans une boisson, généralement sucrée.

Les produits habituellement utilisés sont le MDMA, la méthamphétamine, le diazépam, la caféine et le tramadol (un analgésique), selon l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). 

Mais l’ONCB a prévenu le 14 août que les autorités thaïlandaises avaient découvert la présence d’autres substances illicites dans un certain nombre d’échantillons saisis récemment, et que les formules variaient non plus seulement dans les proportions ou les concentrations mais dans leur composition.

Certains vendeurs ajouteraient par ailleurs à la mixture des produits tels que le collagène ou des électrolytes pour rendre leur breuvage plus attrayant et leur permettre de vanter quelque bénéfice pour la santé, voire de le présenter comme un médicament.

Un sachet de "Happy water" se vendrait autour de 3.000 bahts (entre 75 et 80 euros) et contiendrait environ 20 grammes de poudre pouvant être partagés par près d’une demi-douzaine de personnes.

Selon le secrétaire général adjoint de l’ONCB, Piyasiri Wattanavarangkul, cité par l'agence de presse gouvernementale thaïlandaise, le nombre de jeunes accros aux drogues aurait doublé au cours des deux derniers mois.

La directrice du bureau en charge de la réduction de la demande de drogues de l'ONCB, Ariphak Ngoenbamrung, a pour sa part reconnu qu'il était difficile pour les autorités de contrôler l’expansion de cette nouvelle drogue au sein de la jeunesse, et en a appelé à la vigilance et à la participation des parents et des écoles pour tenir les jeunes éloignés de ces stupéfiants.

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