Depuis son inscription le mois dernier au patrimoine Mondial, le site thaïlandais de Si Thep a vu le nombre de visiteurs multiplié par plus de 20, rapportent les autorités de la province de Petchabun
La petite province tranquille de Petchabun n’était pas préparée à la vague de visiteurs qui a suivi l’inscription du parc historique de Si Thep au patrimoine mondial de l’UNESCO, a indiqué dimanche au journal thaïlandais Bangkok Post, le vice-gouverneur de la province, Chatchaval Benchasiriwong.
Le site de Si Thep a été inscrit à la liste du patrimoine culturel mondial de l'UNESCO, le 19 septembre dernier. Depuis, le nombre de visiteurs quotidien est passé de 300 à 7.000, a fait savoir le vice-gouverneur de Petchabun.
Depuis, les autorités locales se démènent avec une foule de problème à gérer, notamment canaliser le flot de touristes pour éviter de dégrader le site et fournir les services adéquats. Selon Chatchaval Benchasiriwong, de nombreux visiteurs se sont plaints du manque d'infrastructures d’accueil, telles que des places de parking, la restauration, des logements à proximité et des toilettes.
Pour leur part, les autorités s’inquiètent pour l’intégrité du site en l’absence de dispositif permettant de limiter l’accès à certains monuments comme Khao Klang Nok, la fameuse pyramide, que plusieurs milliers de touristes ont gravi ces derniers jours.
Le ministre de la Culture, Sermsak Pongpanich, qui a visité le parc historique de Si Thep vendredi, s'est dit préoccupé aussi bien par la sécurité des touristes que par les risques de dommages que cette vague de visiteurs pose pour le site historique.
Le département thaïlandais des Beaux-Arts a annoncé que l’ascension de Khao Klang Nok serait momentanément interdite, soulignant que les visiteurs peuvent toujours prendre des photos autour du monument de 64 mètres de large et 20 mètres de hauteur.
La Thaïlande avait proposé le classement de Si Thep à l’organisation onusienne en 2019.
"Nous avons eu le temps de préparer le site au tourisme pendant quatre ans, mais pourquoi n'avons-nous rien fait ?" a déploré le vice-gouverneur qui est en poste depuis environ deux ans.