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Une amende pour le Premier ministre thaïlandais sans masque !

Une vendeuse thailandaise derriere un rideau plastifie anti-coronavirusUne vendeuse thailandaise derriere un rideau plastifie anti-coronavirus
REUTERS/Jorge Silva - Le non port du masque dans l'espace public en Thaïlande est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 20.000 bahts (527 euros)
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 27 avril 2021, mis à jour le 27 avril 2021

Le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-O-Cha a reçu une amende de 6.000 bahts (158 euros) pour avoir enfreint les mesures sanitaires contre le coronavirus en ne portant pas de masque facial en réunion, a indiqué lundi le gouverneur de Bangkok.

Le gouverneur de Bangkok, Aswin Kwanmuang, a fait savoir sur Facebook lundi qu'il avait déposé une plainte auprès de la police contre le Premier ministre.

"J'ai informé le Premier ministre qu'il s'agissait d'une violation des règles", a écrit le gouverneur de Bangkok Aswin Kwanmuang sur sa page Facebook officielle.

La plainte est intervenue après qu'une photo de Prayuth Chan-O-Cha postée sur sa page Facebook le montrait sans masque lors d'une réunion de travail. La photo a ensuite été retirée.

Les autorités d’une cinquantaine de provinces thaïlandaises dont Bangkok ont rendu le port du masque obligatoire ces derniers jours, alors que la troisième poussée épidémique persiste. Cette mesure prévoit que les masques doivent être portés à tout moment à l'extérieur des lieux de résidence, a souligné Aswin. Toute violation est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 20.000 bahts (527 euros), selon la loi sur les maladies transmissibles (Communicable Disease Control Act).

Le Bangkok Post souligne que le port du masque est également obligatoire dans les véhicules dès lors que plus d’une personne se trouve à l’intérieur.

Les autorités sanitaires thaïlandaises, qui se démènent depuis début avril avec une nouvelle poussée épidémique de coronavirus Sars-Cov-2, ont signalé lundi 2.048 nouveaux cas d’infection et huit nouveaux décès, portant le bilan de cette troisième épidémie à un peu plus de 28.000 infections et 54 morts.

Le gouvernement a graduellement imposé dans les premiers jours d’avril un certain nombre de restrictions comme la fermeture des bars et lieux de divertissement nocturne, la fermeture des écoles, l’interdiction de vendre de l’alcool dans les restaurants, tandis que certains gouverneurs de province ont imposé leurs propres mesures comme l’obligation pour les arrivants de provinces à risque de se signaler et de s’auto-isoler pendant 14 jours.

Samedi, la ville de Bangkok a ordonné la fermeture lieux tels que des parcs, les salles de gym, les cinémas ou encore les crèches, du 26 avril au 9 mai.

Cependant, contrairement à la première épidémie l'année dernière, les centres commerciaux et les restaurants ont été autorisés à fonctionner avec des heures de fermeture resserrées, ce qui vaut aux gouvernants des critiques de la part des plus anxieux parmi lesquels certains ont lancé une pétition en ligne demandant la démission du ministre de la Santé, Anutin Charnvirakul.

La pétition publiée sur Change.org a recueilli près de 200.000 signatures en trois jours.

Mais le ministre a dit qu'il ne démissionnerait pas.

Comparant la réponse sanitaire du gouvernement au jeu de la taupe, Thira Woratanarat, professeur à la faculté de médecine préventive et sociale de l'Université de Chulalongkorn, estime que "fermer progressivement les lieux et les activités risque de ne pas suffire".

Les gens doivent s’attendre à voir davantage de clusters, en particulier sur les lieux de travail, les lieux de restauration et les transports publics, a-t-il prévenu dans un message sur Facebook.

Au total, depuis l’apparition du coronavirus dans le royaume en janvier 2020, la Thaïlande a déploré 148 décès, ce qui en fait l’un des nombreux pays à afficher un taux de mortalité due au Covid-19 très bas voire quasi nul.

Plus des trois quarts (78%) des décès dus au Covid-19 sur la planète proviennent du continent américain (49%) et d’Europe (29%), deux régions qui comptent un cinquième de la population mondiale. L'Organisation Mondiale de la Santé nous a indiqué le mois dernier ne pas avoir mené jusque-là d'étude systématique pour déterminer les raisons de tels écarts.

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