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PORTRAIT - Un Français aux platines des grandes soirées de Bangkok

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DJ Marko écoute et réécoute parfois jusqu'à 300 morceaux par jour (Photo courtoisie Marko)
Écrit par Lepetitjournal Bangkok
Publié le 2 novembre 2007, mis à jour le 21 novembre 2018

Les nuits de Bangkok vibrent au rythme de quelques DJ très prisés dans la capitale. Marko en fait partie. Le Français se produit dans les boites les plus branchées du pays, une carrière qui requiert autant la rigueur que l'esprit de fête

Le disc-jockey, ou DJ, se classe généralement dans les métiers? qui n'en sont pas. "Les clichés ont la vie dure, soupire le DJ Marc Tari alias Marko. On a beau être responsable, rien n'y fait... Les DJ seront toujours [dans les esprits] des adeptes de la drogue et de l'alcool."On pourrait en effet l'imaginer mener une vie débridée, se réveillant tous les jours à midi.
Mais à 31 ans, Marc semble mener une vie étrangement normale pour un professionnel de la nuit. En Thaïlande depuis dix ans, il partage sa vie entre sa place de DJ résident au Superfly (mercredi), au Tunnel (jeudi) et au Funky Dojo (vendredi et samedi), et ses prestations ponctuelles dans d'autres boîtes de la capitale. Mais avant de faire partie du cénacle des dix DJ étrangers les plus prisés de Bangkok, la reconnaissance de l'ancien ingénieur d'affaire en e-banking a demandé beaucoup d'efforts. "On ne devient pas DJ professionnel du jour au lendemain, précise Marc. Notre auditoire n'est composé que d'aficionados mélomanes, de spécialistes en musique électronique : un public exigeant qu'il faut convaincre ! "

Les Frenchy ont la cote
Marc a cependant un avantage sur ses collègues, il est Français. Avec ses compatriotes et amis les DJ Saint-Vincent et G-Rom, Marko est classé dans les favoris. "La French touch existe vraiment, avoue-t-il. La France a un background culturel indiscutable qui nous permet de nous différencier des autres nationalités sur la scène électro."Et Bangkok fait partie des "spots"incontournables, ces capitales mondiales de la vie nocturne. "Elle a même failli devenir l'Ibiza de l'Asie, note le spécialiste. Mais la loi qui ferme les bars à 2h l'en a empêchée."
Les horaires réduits ne limitent pas pour autant le travail à fournir. Car même si elle se caractérise par l'improvisation et la créativité en "live", la prestation du DJ demande des heures de préparation. "Il faut trouver des tracks [morceaux], s'adapter au club dans lequel on se produit et se renouveler en permanence, liste Marko."C'est ainsi que le DJ professionnel écoute et réécoute jusqu'à 300 morceaux par jour pour n'en exploiter parfois que quatre. "On s'entraîne ensuite au "set"pour voir comment enchaîner les morceaux, détaille l'artiste."Puis vient la prestation proprement dite, jusqu'à 2h. C'est ensuite à l'auditoire de trancher.
"Les applaudissements en fin de soirée nous disent si c'est réussi ou pas, souligne Marc."La vie de
fois passé le cap fatidique des 40 ans. "J'aimerais monter une société de production et avoir ma propre boîte?" Boîte dans laquelle se produira certainement une nouvelle génération de Frenchy? Marko vient de terminer un disque ce mois-ci disponible au Funky Dojo, sur Pat Pong. 
Caroline TRONCHE (
www.lepetitjournal.com Bangkok) vendredi 2 novembre 2007

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Publié le 2 novembre 2007, mis à jour le 21 novembre 2018

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