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PORTRAIT - Thaksin, l’as de pique de la politique thaïe

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Thaksin montre la voie aux Thaïlandais d'une main ferme (photo AFP)
Écrit par Lepetitjournal Bangkok
Publié le 21 novembre 2005, mis à jour le 21 novembre 2018

Nommé par le roi Rama IX, Thaksin Shinawatra est le Premier ministre Thaïlandais depuis le 9 février 2001. Il est devenu le premier chef de gouvernement à aller au terme de son mandat et a même été reconduit aux élections de février 2005 pour un mandat de 4 ans. Portrait

Né le 26 juillet 1949 d'une famille aisée sino thaïe de la province de Chiang Mai, Thaksin est titulaire d'un doctorat en criminologie de la Sam Houston State University (USA). Ancien lieutenant-colonel de la Police, il se lance dans les affaires en 1987 en créant sa propre compagnie, le Shinawatra Computer and Communication Group. Surfant sur la vague de la téléphonie mobile et des communications satellites, il profite également de la période du boom financier pour devenir l'une des plus grosses fortunes du pays.
A l'image de Silvio Berlusconi, il amorce alors une carrière politique. D'abord député du parti Palang Dharma, il devient ministre des Affaires étrangères en 1994 puis vice-Premier ministre en 1997. Mais la crise asiatique entraîne l'explosion du Palang Dharma. Thaksin crée alors son propre parti en vue des élections de 2001. Son nom résume le programme et la connotation populiste du candidat Thaksin : Thaï Rak Thaï ("les Thaïs aiment les Thaïs ").
Homme d'action et de pouvoir, le Premier ministre s'est cependant retrouvé régulièrement dans le collimateur des associations de défense des droits de l'Homme. Ainsi, il lance en 2003 une campagne répressive visant à éradiquer la drogue du paysage Thaïlandais. Le bilan est jugé? stupéfiant : plus de 2,000 morts suspectes dans des opérations de police litigieuses en l'espace de 6 mois.
Un bilan économique positif
De même, sa gestion des revendications des minorités islamiques dans le sud du pays est également critiquée par les associations.
Les organisations militantes en faveur de la liberté de la presse dressent aussi un sombre portrait du milliardaire au pouvoir. La Thaïlande est passée du 59ème rang au 107ème dans le classement annuel de Reporters sans Frontières. Ceci est notamment la conséquence des poursuites pour diffamation entamées systématiquement pour faire taire les critiques.
A l'inverse, le bilan économique de Thaksin est positif. Le pays est sorti des années d'austérité et connaît à nouveau des taux de croissance flirtant avec ceux des années miracle : près de 6 % en 2003. Le pays a ainsi pu rembourser cette année-làsa dette envers le FMI un an avant échéance.
Confronté à la crise de la grippe aviaire dès 2004, et à l'intensification des violences dans le Sud (voir notre article ici) la popularité de Thaksin s'est trouvée diminuée. Mais sa gestion rapide et efficace du Tsunami lui a permis une large victoire en février 2005, son parti s'octroyant 399 des 500 sièges du Parlement.
Thibaut DEVEMY. (LPJ ? Bangkok) 21 novembre 2005
thibaut.devemy@lepetitjournal.com

Lire aussi
Southeast Asian Press Alliance, SEAPA

http://www.seapabkk.org/
Portrait officiel
http://www.thaigov.go.th/general/cabin/thaksin-e.htm

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Publié le 21 novembre 2005, mis à jour le 21 novembre 2018

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