Le réseau social Twitter a lancé jeudi un emoji dédié à l’Alliance du thé au lait, un mouvement pro-démocratie asiatique né en ligne l’an dernier entre des militants anti-Pékin hongkongais et taiwanais et des manifestants anti-establishment en Thaïlande, en Birmanie et au-delà.
Les militants ont salué l'annonce de cet emoji Twitter qui arrive au moment où le mouvement fête son premier anniversaire. L’icône se présente sous la forme d’une tasse blanche sur fond de trois couleurs représentant les trois types de thé au lait provenant des régions où l'Alliance s'est initialement formée, à savoir la Thaïlande, Hong Kong et Taiwan.
La "Milk Tea Alliance" est née d'une bataille de tweets qui avait éclaté lorsque des nationalistes chinois s'en étaient pris à un jeune acteur thaïlandais et sa petite amie pour leur soutien affiché au mouvement pro-démocratie à Hong Kong et l'indépendance de Taiwan.
L'alliance tire son nom d'une passion partagée pour les boissons sucrées à base de thé dans les trois contrées.
L'utilisation du mot-dièse #MilkTeaAlliance a de nouveau atteint des sommets en février avec le coup d'État militaire en Birmanie.
"Nous avons vu plus de 11 millions de Tweets avec #MilkTeaAlliance au cours de l'année écoulée", a déclaré Twitter dans une annonce qui a propulsé jeudi le mot-dièse parmi les meilleures tendances en Thaïlande, à Hong Kong et à Taiwan.
Twitter a déjà lancé par le passé des émojis pour des mouvements tels que #MeToo et #BlackLivesMatter.
Cet émoji Twitter témoigne d'une reconnaissance mondiale et confère une plus grande crédibilité au mouvement jeune, a déclaré l'activiste thaïlandais Netiwit Chotiphatphaisal, parmi les principales figures de l'alliance.
"C'est important car cela montre aux jeunes qui luttent pour la démocratie que le monde est avec eux et qu'ils ont un impact", a-t-il précisé. "C'est un signe que l'activisme en ligne peut aller beaucoup plus loin."
Twitter est bloqué en Chine et son approbation manifeste d'un mouvement fortement opposé à Pékin ne devrait pas nuire à ses activités, selon James Buchanan, professeur au Mahidol University International College de Bangkok.
"Twitter a beaucoup à gagner en attirant les jeunes sur les marchés asiatiques qui lui sont ouverts", a-t-il déclaré.
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