La Thaïlande s’est jointe jeudi à 140 autres pays ayant voté pour la résolution des Nations unies exigeant le retrait des forces russes d'Ukraine, mais n’a pas mentionné la Russie dans sa déclaration, en ligne avec la position de l’ASEAN.
141 pays dont la Thaïlande ont approuvé mercredi à New York la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) sur la crise ukrainienne qui "exige que la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays".
Cette résolution, qui n’est pas contraignante juridiquement, a reçu un soutien pour le moins massif puisque, sur les quelque 193 membres que compte l’AGNU, seuls 5 pays s’y sont opposés et 35 se sont abstenus dont la Chine, le Cambodge et le Laos.
Toutefois, même si la Thaïlande a donné son vote à l’immense majorité, elle n'a pas fait directement mention de la Russie dans sa déclaration sur sa position sur la question, a relevé jeudi le Bangkok Post.
"La Thaïlande est gravement préoccupée par l'aggravation des hostilités et de la violence résultant de l'utilisation de forces militaires en Ukraine, qui a entraîné la mort, y compris de civils innocents, et la destruction de biens et d'infrastructures civiles", a en effet déclaré mercredi Suriya Chindawongse, ambassadeur et représentant permanent de la Thaïlande auprès de l'ONU.
Une omission qui reflète le souhait affiché par le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha d’adopter une position relativement neutre sur le conflit russo-ukrainien, en ligne avec celle de l’Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN).
Jeudi, les ministres des Affaires étrangères des pays membre de l’ASEAN ont appelé à la fin immédiate de ce qu'ils ont appelé les hostilités militaires en Ukraine soulignant qu'il y avait selon eux "encore de la marge pour un dialogue pacifique".
Dans un communiqué qui ne fait aucune mention de la Russie, l'ASEAN a déclaré qu'elle était prête à faciliter, de toutes les manières possibles, un dialogue pacifique, le bloc régional se disant "profondément troublé par la gravité croissante" de la situation.