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DEUIL NATIONAL – La Thaïlande rend hommage à Bhumibol pour son anniversaire

Pont-Bhumibol-350Pont-Bhumibol-350
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 5 décembre 2016, mis à jour le 15 septembre 2022

Plusieurs cérémonies d'hommage au défunt roi Bhumibol qui aurait eu 89 ans le 5 décembre, ont eu lieu un peu partout dans le royaume, en deuil depuis le décès le 13 octobre dernier du monarque.

Plusieurs milliers de Thaïlandais se sont réunis lundi sur le pont Bhumibol 1 qui relie Bangkok à la province de Samut Prakan, pour rendre hommage au roi défunt Bhumibol Adulyadej qui aurait fêté son 89e anniversaire ce 5 décembre.

A 6h39, lundi, le vice-Premier ministre Tanasak Patimapragorn ouvrait sur l'impressionnant pont à haubans la cérémonie d'hommage au roi défunt par 89 secondes de silence, avant d'entonner la chanson  ?The Impossible Dream?, composée par le roi Bhumibol, puis l'hymne royal.

La cérémonie a accueilli 999 moines auxquels les participants vêtus de noir ont donné les offrandes du matin.

Une autre grande cérémonie à eu lieu devant l'hôtel de ville avec 189 moines symbolisant le 89e anniversaire du roi défunt.

Un peu partout dans le reste du royaume, les Thaïlandais ont pu rendre hommage au roi Bhumibol à l'occasion d'événements similaires organisés par les pouvoirs publics.

Sur une grande partie des soixante-dix ans de règne du roi Bhumibol, le 5 décembre était un jour de bon augure pour les Thaïlandais. Le jour de son anniversaire, le roi Bhumibol avait l'habitude de donner ses fameux discours chargés de conseils et remarques sur le plan social mais aussi, de manière plus subtile, politiques.  

Son décès a plongé la Thaïlande dans une année de deuil national, largement orchestré par une junte ultra-royaliste qui a pris le pouvoir il y a un peu plus de deux ans.

Protégé par une des lois de lèse-majesté les plus sévères au monde, Bhumibol était adoré par de nombreux Thaïlandais qui lui attribuaient un statut de demi-dieu.

Sa disparition constitue une transition délicate pour la monarchie et ses soutiens au sein de l'élite militaire.

Dans une Thaïlande qui se présentait en dernier rempart contre l'expansion communiste dans la région et reprenant le flambeau d'une monarchie affaiblie, Bhumibol a établi dans les premières années de son règne une solide alliance avec les généraux, lesquels ont justifié la plupart de leurs prises de pouvoir par la défense de la monarchie.

Malgré les centaines de projets royaux destinés à améliorer la vie des plus démunis, le fossé entre riches et pauvres n'a cessé de se creuser -particulièrement entre les élites de Bangkok et les ruraux du nord et du nord-est.

Au point que la Thaïlande s'est retrouvée tiraillée durant les dix dernières années par des luttes de pouvoir entre factions politiques représentant les deux bords.

Depuis le 1er décembre, la Thaïlande a un nouveau roi. Mais Maha Vajiralongkorn, fils de Bhumibol, ne jouit pas de la même popularité que son père. Ce militaire de 64 ans est monté sur le trône jeudi -sept semaines après le décès de son prédécesseur- après avoir demandé un délai pour faire le deuil de son père.

Avec AFP mardi 6 décembre 2016

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