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Début du débat de censure à Bangkok contre le Premier ministre

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REUTERS/Chalinee Thirasupa/archives - Le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-O-Cha a déjà résisté à trois motions de censure depuis les élections de 2019

Le Premier ministre thaïlandais et 10 de ses ministres font l’objet cette semaine d’une nouvelle motion de censure. La quatrième depuis les élections de 2019 et la dernière avant celles de mai 2023

Le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-O-Cha a dû se défendre d’accusations de corruption et de mauvaise gestion économique, mardi au Parlement, lors de la première séance, télévisée, du nouveau débat de censure, alors qu’une nouvelle motion a été déposée par l’opposition contre lui et dix de ses ministres à 11 mois des élections.

Prayuth Chan-O-Cha, un général à la retraite de 68 ans arrivé au pouvoir par un coup d'État en 2014 alors qu’il était chef de l’armée, a déjà résisté à trois motions de censure depuis les élections controversées de 2019 qui lui ont permis de rester à la tête du gouvernement dans le prolongement de cinq années de régime militaire.

Bien que sa majorité, acquise grâce à une coalition de 17 partis, se soit quelque peu érodée ces derniers temps, et que sa popularité dans les sondages ne cesse de baisser, les analystes estiment que les 253 sièges parlementaires qui le soutiennent a priori, face aux 208 de l'opposition, devraient lui permettre de remporter une fois de plus le vote de confiance prévu samedi à l’issu du débat de quatre jours. Cela même si 16 députés de la majorité, expulsés l’an dernier du parti de Prayuth, la Palang Pracharat, ont juré de voter avec l'opposition.

Dresser un bilan avant les élections

Mais l’objectif de l’opposition avec cette quatrième motion de censure est avant tout de dresser devant des millions de Thaïlandais un bilan peu flatteur de ce gouvernement hérité d’un coup d’Etat, en le mitraillant d’accusations pendant quatre jours à quelques mois prochaines législatives prévues pour mai 2023.

"Au cours de ses huit années au pouvoir, le Premier ministre n'a pas réussi à résoudre les problèmes du pays, à générer de la croissance ou à améliorer le bien-être des gens", a déclaré devant l’assemblée, Chonlanan Srikaew, chef de l'opposition.

"Au lieu de cela, il a créé davantage de problèmes, en particulier la corruption."

Prayuth Chan-O-Cha a rejeté les allégations, affirmant que le gouvernement avait résolu de nombreux problèmes, notamment la relance du tourisme et la mise en place de mesures d’aides financières pour faire face aux difficultés de la pandémie. 

"Je dois clarifier puisque vous m'avez accusé d'avoir échoué. C'est complètement faux", a répondu le Premier ministre.

En parallèle de cette motion de censure, le principal parti d'opposition, le Pheu Thai, a également appelé les Thaïlandais à exprimer leur opinion vis-à-vis du bilan du gouvernement en votant via l'application Line.

Plusieurs groupes militants ayant pris part aux grandes manifestations anti-gouvernementales du mouvement jeune en 2020 ont prévu des rassemblements devant le Parlement chaque jour du débat pour accroitre la pression sur l’ex général et ses ministres.

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