Le trompettiste virtuose franco-libanais Ibrahim Maalouf, acclamé aux quatre coins de la planète et nominé deux fois aux Grammy Awards, se produira pour la première fois à Bangkok le 26 novembre pour y présenter son nouvel album "Trumpets of Michel Ange".
Ibrahim Maalouf est né en 1980 à Beyrouth dans un Liban ravagé par une guerre civile qui s’invitait dans les tubes cathodiques du monde entier et qui allait durer 15 ans. À l’époque, pas un seul journal télévisé ou flash d’information radiophonique sans que l’on entende parler de phalanges libanaises, de milices chrétiennes ou de la fratrie Gemayel.
D’origine arabe chrétienne, sa famille compte de nombreux artistes et intellectuels. Son père est le célèbre trompettiste Nassim Maalouf, inventeur d’une trompette à quatre pistons permettant de produire des quarts de ton et donc adaptée aux mélopées arabes. Sa mère, Nada Maalouf, est pianiste et son oncle n’est autre que l’écrivain Amin Maalouf, prix Goncourt 1993.
Fuyant un conflit sanglant qui ne laisse aucun répit à la population libanaise, la famille Maalouf s’installe en banlieue parisienne. Dès l’âge de 7 ans Ibrahim apprend à jouer de la trompette avec son père, lui-même ancien élève de Maurice André et du Conservatoire de Paris. Il lui enseigne la technique classique, les répertoires baroque, moderne ou contemporain et la musique arabe classique.
Entre jazz, classique et musique arabe
En 2007, tout juste vingt ans après avoir posé pour la première fois ses lèvres sur l’embouchure d’une trompette, Ibrahim publie un premier disque consacré à son instrument fétiche et dédié à sa famille et à son peuple avec un intitulé sans équivoque : "Diasporas". Dès cette œuvre de jeunesse, mélomanes et critiques sont séduits par l’alchimie résultant d’un harmonieux mélange de genres, entre jazz, classique et musique arabe.
En 2013, sort "Illusions", l’un de ses tout meilleurs albums, sur le prestigieux label "Harmonia Mundi", consacré à la musique classique et aux musiques du monde. Le morceau "True sorry" se propage sur les ondes comme sur Internet et le succès n’est plus seulement critique. Il devient populaire au point de permettre à son auteur de remporter, devant un public et des téléspectateurs conquis, la Victoire de la musique de la catégorie "Meilleur album de musiques du monde".
Carrière planétaire extraordinaire
L’année 2016 le voit participer avec le chanteur Sting au concert de réouverture du Bataclan, un an après les attentats du 13 novembre 2015. Outre l’ex-chanteur du groupe Police, Ibrahim Maalouf a collaboré avec les icones du jazz et de la soul que sont Quincy Jones, Wynton Marsalis, John Legend et Stevie Wonder.
Sa carrière extraordinaire l'a vu se produire dans quarante pays et dans certaines des salles les plus prestigieuses du monde, notamment le Lincoln Jazz Center de New York, le Kennedy Center de Washington DC et l'Accor Arena de Paris. La reconnaissance de sa virtuosité lui a valu deux nominations aux Grammy Awards en 2023 et 2024 !
Bientôt âgé de 44 ans (le 5 novembre), le prolifique Ibrahim Maalouf a publié une quinzaine d’albums et participé à autant de bandes originales de longs métrages. Celle du film "Dans les forêts de Sibérie" lui vaut d’obtenir le César de la meilleure musique de film en 2017.
"Trumpets of Michel Ange", un hommage familial
Le 20 septembre dernier est sorti "Trumpets of Michel Ange", son seizième album. Cet opus est à la fois un hommage à son père Nassim et une célébration de l’histoire de sa famille.
"Symboliquement, cet album célèbre la transmission entre les générations, mais aussi l'amour, la famille et toutes ces valeurs universelles qui se perdent à notre époque. L’histoire suit le parcours de deux jeunes amoureux qui fondent une famille, célébrant leur mariage, leur dévouement l’un envers l’autre, la naissance de leurs enfants, et finalement, le moment de les laisser partir lorsqu’ils deviennent adultes", explique-t-il.
"J’ai nommé l’album ‘Trumpets of Michel Ange’ en l’honneur de mon père. Quand il est arrivé pour la première fois en France, venant du Liban, il a trouvé refuge et travail dans l’une des plus anciennes églises de Paris, où il a également développé ses idées pour la fabrication de la trompette à quart de ton en collaboration avec la mythique maison française Selmer. Quand j’étais plus jeune, je le voyais souvent comme une sorte de Michel-Ange, peignant la chapelle Sixtine. Cet instrument est son chef-d’œuvre, et j’espère que tout le monde pourra en faire l’expérience".
Un exaltant mélange de genres et de cultures
Une section de cuivres, une guitare, une batterie et une contrebasse constituent l’orchestre interprétant les dix morceaux de l’album enregistrés en live. Le résultat est un exaltant mélange de ses racines orientales et occidentales, de jazz mixé de musiques folklorique, africaine ou de fanfare.
Ibrahim Maalouf a invité pour l’occasion quelques amis tels Mathieu Chedid, l’actrice et chanteuse iranienne Golshifeth Farahani, son père Nassim et son fils Nael ou encore Toumani Diabaté. Surnommé "le roi de la Kora", cet artiste malien était considéré comme l’un des plus grands joueurs au monde de cet instrument avant sa récente disparition en juillet, deux mois seulement avant la sortie du disque.
Il en résulte un paysage sonore à la fois sophistiqué et accessible que les mélomanes pourront découvrir et apprécier en assistant à l’exceptionnel concert qu’Ibrahim Maalouf donnera le 26 novembre au Lido Connect (L3) de Bangkok. Un évènement musical organisé par Anteprima et Mister Ibé, présenté par Live Promotions avec le soutien de l’ambassade de France en Thaïlande.
Date: 26 Novembre 2024
Ouverture des portes : 19h30
Salle : Lido Connect (L3), Bangkok
Tickets: https://www.ticketmelon.com/livepromotions/ibrahim-maalouf-bangkok-2024
Organisateurs : Mister Ibé, Anteprima en partenariat avec l’ambassade de France et Live promotions