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Volvo Ocean Race : l’expérience Akzonobel

Le bateau de la team Brunel dans la baie d'AucklandLe bateau de la team Brunel dans la baie d'Auckland
Le bateau de la team Brunel dans la baie d'Auckland (Crédit photo : Lionel Girard)
Écrit par Lionel Girard
Publié le 12 mars 2018, mis à jour le 27 avril 2018

Vendredi dernier, l’équipe du Petit Journal est montée à bord du bateau Akzonobel, vainqueur de la sixième étape de la Volvo Ocean Race. Une première journée à l’eau synonyme d’entraînement avant la In-port Race qui avait lieu samedi. Immersion :

C’est l’un des plus gros événements de l’année à Auckland. L’année 2017 avait été marquée par la tournée des Lions britanniques et irlandais (ce qui arrive tous les douze ans). Cette année est pour le moment marquée par le dixième stop de la Volvo Ocean Race dans la Cité des Voiles. A l’image de l’événement rugby évoqué plus tôt, les moyens déployés par cet Everest de la voile sont énormes.

Un village départ qui remplit la totalité de la partie nord du Wynyard Quarter avec une scène de concert et des stands en tout genre, il y en a pour tous les goûts.

 

Volvo Race
Crédit photo : Lionel Girard

 

Vendredi dernier au village, nous avons pu constater la minutie de l’organisation. Des personnes avec un tee-shirt floqué « event staff » tous les dix mètres afin d’aider les visiteurs un peu perdus dans cette immensité, des caméras (de télévision ou de la communication de l’événement) omniprésentes. Un panneau indiquait d'ailleurs « qu’à partir de ce point vous acceptez d’être filmés ». Une façon de vous dire « souriez, vous êtes filmés ». Ce vendredi 9 mars, nul doute que les personnes présentes avaient le sourire puisque c’est sous un soleil de plomb et un ciel bleu qu’elles ont pu voir les équipages se remettre à l’eau pour la première fois depuis leur débarquement à Auckland.

De notre côté, la journée débute lors de notre arrivée à la « Sailor’s Terrace », une sorte de salon d’accueil au milieu duquel trône le trophée de la Volvo Ocean Race.

Il est 11h53 quand notre briefing débute. Consignes de sécurité, parcours de l’épreuve, vidéo de présentation rien n’est laissé au hasard et à l’instar d’étudiants studieux, nous restons attentifs au discours énoncé. Quelques minutes après le début de celui-ci, on nous annonce que nous serons à bord du bateau néerlandais Akzonobel, vainqueur de la sixième étape.

 

Volvo Race
Crédit photo : Lionel Girard

 

A bord moussaillons ! 

Alors pris en charge par le « Editorial director» de l’équipe, Justin Chisholm, les choses sérieuses commencent. Nous arrivons sur le bateau Volvo Ocean 65 et sommes présentés à l’équipage, plus particulièrement au skipper, Simeon Tienpont. Neuf membres dont deux femmes sont présents sur le monocoque, la Brésilienne et championne olympique de 49er FX Martine Grael (régleuse/barreuse) et la Bermudienne Emily Nagel (régleuse) (la Française Cecile Laguette, membre d’équipage, n’était pas présente). Durant cette heure d’entraînement, pas de grande extravagance en raison d'une mer assez plate et du manque de vent. Mais c’était sans compter l’expérience et les connaissances locales de certains marins.

 

la Brésilienne et championne olympique de 49er FX Martine Grael (régleuse/barreuse) et la Bermudienne Emily Nagel (régleuse)
Crédit photo : Lionel Girard

 

En effet, les deux néo-zélandais Justin Ferris (régleur/ barreur) et Brad Farrand (numéro 1) ont opté pour un pari qui s’est avéré gagnant. Avec un vent de huit nœuds (entre dix et quinze km/h), les navigateurs ont décidé de se séparer de leurs concurrents principaux et de courir en solo vers les quais. Une tactique incomprise au départ en constatant la perte de vitesse. Un déficit qui s’est transformé en un gain au fur et à mesure que nous approchions de la ligne d’arrivée. Un « coup de Trafalgar » qui a porté ses fruits. Par la suite, un empannage (l’empannage consiste à continuer d’utiliser la force du vent en changeant les voiles de côté) a permis d’accroître l’avance du bateau Akzonobel sur ses concurrents pour au final remporter cette course d’entraînement.

En quittant le monocoque, le capitaine Nicolai Sehested ne peut s'empêcher de nous avouer, sourire aux lèvres : « ça porte malheur de gagner la course d’entraînement ! ».

Le lendemain, l’équipe Akzonobel terminait deuxième de l’In-port Race, derrière Dongfeng Race Team, après un départ catastrophique. Au classement général, la bande à Tienpont se trouve en troisième position à cinq jours du début de la septième étape.

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